Tunisie : Au moins 13 morts dans un attentat revendiqué par l'EI

Mardi 24 novembre, un attentat visant un bus de la garde présidentielle au centre de Tunis a fait au moins 13 morts et 20 blessés.

Un des corps, non identifié, pourrait être celui de l’auteur.

L’explosion s’est produite vers 17 h 15 avenue Mohamed V, un des grands axes de la capitale tunisienne, proche du ministère de l’Intérieur. Dans un communiqué diffusé ce mercredi sur internet, le groupe État islamique (EI) l’a officiellement revendiqué, affirmant que 20 personnes avaient été tuées.

Selon ce texte, qui publie une photo de l'auteur il s’agirait d’un tunisien nommé Abou Abdallah al-Tounissi. Il s'est introduit dans le véhicule et a déclenché sa ceinture d'explosifs.


Un des corps retrouvés sur place et Tandis que les pompiers et de nombreuses ambulances portaient secours aux victimes, et les forces de l’ordre ont bloqué et sécurisé la zone.

L'attentat a été commis à l'aide de dix kilos d'explosifs très puissant, a indiqué le ministère de l'Intérieur, précisant que la matière utilisée était du Semtex.

L’état d’urgence, levé il y a tout juste un mois, a été réinstauré par le président Béji Caïd Essebsi pour 30 jours. Un couvre-feu a été décrété de 21 h à 5 h.

Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont unanimement condamné les faits : aucun attentat terroriste ne pourra détourner la Tunisie de sa marche vers la démocratie et de ses efforts de redressement économique, affirme le communiqué. A Tunis comme à Paris, c’est le même combat pour la démocratie contre l’obscurantisme, a déclaré de son côté François Hollande. Cet attentat montre que « toutes les démocraties sont aujourd’hui dans la cible du terrorisme, a insisté le Premier ministre Manuel Valls, à l’antenne du Petit Journal de Canal+.

Depuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie est confronté à une recrudescence des djihadistes, responsables de la mort de plusieurs dizaines de militaires et de policiers. Des milliers de Tunisiens ont rejoint les rangs de l’EI. Au cours de l’année, la Tunisie a déjà subi d’autres attaques notamment contre le Musée du Bardo à Tunis, en mars, et contre un hôtel près de Sousse à la fin de juin. Ces attentats, revendiqués par l’Etat islamique (EI), ont fait 60 morts.