Pape François : même combat pour l’écologie et contre la pauvreté !
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Jeudi, 18 Juin 2015 10:45
Tout est lié … les désordres écologiques sont les conséquences du modèle capitalisme et de la croissance effrénée, écrit le pape François, dans son encyclique consacrée à l’écologie, publiée ce jeudi et en avant première dans le quotidien italien L’Espresso.
A 6 mois de la conférence climatique de Paris, le chef d’état du Vatican se préoccupe de la protection de l’environnement mais c’est la première fois qu’un pape consacre une encyclique sur ce sujet. Le Saint Père appelle le monde à une prise de conscience et à une meilleure répartition des richesses pour les générations futures.
Le document de 192 pages est intitulé Laudato Si (Loué sois-tu), en référence aux Cantique des créatures, une prière que saint François d’Assise consacrée à la nature. Ce saint, dont le pape a choisi de porter le prénom, prônait le respect de la création divine. Il est considéré comme le patron des écologistes.
Le souverain pontife met l'accent sur le risque de destructions majeures en l'absence d'une action urgente sur le climat. Si la tendance actuelle se poursuit, ce siècle pourrait connaître des changements climatiques et des destructions d'écosystèmes sans précédent qui auront de graves conséquences pour nous tous, écrit le pape.
Il apporte une nouvelle fois son soutien aux scientifiques qui affirment que le réchauffement de la planète est principalement dû aux activités humaines. Le pape prend également le parti des plus pauvres, estimant ainsi que les pays développés ont une responsabilité particulière dans l’état de la pollution de la planète qui affectera surtout les personnes les plus démunies. La consommation énorme dans certains pays riches a des répercussions dans certains des endroits les plus pauvres de la Terre, poursuit le Saint Père, en demandant une nouvelle fois aux pays riches de revoir leur mode de vie qui conduit au gaspillage.
La nouvelle encyclique du pape porte ainsi sur la notion d’écologie humaine, qui aborde la manière dont la société défend la vie et gère la création de Dieu. Quand on ne reconnaît pas, dans la réalité même, la valeur d’un pauvre, d’un embryon humain, d’une personne en situation de handicap (…), on écoutera difficilement les cris de la nature elle-même.