Israël : le pari de la peur

Avec la réélection de Netanyahou*, c’est le processus de paix au Proche Orient qui est compromis : Si je suis réélu, a-t-il promis, il n’y aura pas d’Etat palestinien, au moins pendant la durée de mon mandat.

Le Premier minsistre a ainsi renié et balayé ses engagements pris en 2009 dans une perspective de paix construite dans la coexistence des 2 Etats.

Sa nouvelle prise de position, de repli fermé, a été fustigée par Barack Obama qui l’estime dangereuse : : Israël doit rester un modèle de démocratie !

Mais Netanyahou reste insensible à ces arguments et pour cause : l’hostilité envers le président américain en Israël a largement participé à reconduire Netanyahu pour un nouveau mandat… Pourtant, le pays, déjà très isolé sur la scène internationale s’expose ainsi à le rester si l’Autorité palestinienne saisissait la Cour pénale internationale.

Politique intérieure et extérieur sont liées

Ruiner ainsi tout espoir de paix ET soutenir les programmes de colonisation ne pourra qu’échauffer les tensions, déjà très présentes, et augmenter la tentation de céder à la violence, notamment chez les jeunes Palestiniens.

Les négociations menées par Ehud Barak et Ehud Olmert n’ont pas abouti en raison de la faiblesse de l’autorité palestinienne. Cependant, même Ariel Sharon pensait qu’il fallait, au contraire, la renforcer et la stratégie de Netanyahou est de continuer à l’affaiblir…


* Réélu avec 23% des voix:

Une minorité, concentrée à Tel Aviv et autour a continué à voter à Gauche et au Centre.

Les voix nationalistes émanent d’un Israël moins favorisé et urbain, d’immigration plus récente mais les Arabes israéliens, discriminés pendant la campagne électorale par le Premier ministre pourraient bien se transformer en loups dans la bergerie !