Irak : 30 000 hommes pour reprendre Tikrit à l’EI

Les forces irakiennes soutenues sont en marche pour reprendre Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad.

Les 30 000 hommes impliqués dans cette bataille font partie de l'armée, de la police, d’unités anti-terroristes et de groupes de volontaires chiites sous commandement gouvernemental et des tribus locales sunnites hostiles à l'EI.

En annonçant dimanche soir cette offensive de grande envergure, Haider al-Abadi Premier ministre irakien a appelé les militaires à épargner la population civile et craint des représailles des forces de sécurité si les djihadistes étaient chassés. La priorité que nous avons fixée à l'armée et aux forces qui l'aideront est de préserver la sécurité des citoyens, a insisté Haider al-Abadi.

Plusieurs attaques ont été lancées, lundi 2 mars, par les forces gouvernementales irakiennes contre les positions djihadistes dans la ville natale de l'ancien dictateur Saddam Hussein devenue depuis de leur percée fulgurante dans le nord et l’ouest de l’Irak mi juin 2014*, un bastion du groupe État islamique. Dans cette région, d’anciens cadres du parti Baas de Saddam Hussein sont accusés de s'être alliés à l'EI pour saper l'autorité des gouvernements de Bagdad, dominés par les chiites depuis 2006.

Tikrit a une valeur particulièrement symbolique et stratégique

L'objectif est bien sûr de finir de libérer la province pour permettre le retour des déplacés, a indiqué Abdel Wahab Saadi, commandant militaire pour la province de Salaheddine. à l'AFP. Mais il s'agit aussi d'un tremplin sur le chemin de la libération de Mossoul, deuxième ville du pays et capitale irakienne de l'EI, à 350 km au nord de Bagdad, a-t-il expliqué.

Selon France 24, l’aviation irakienne pilonne les postes de défense djihadistes tandis que les effectifs au sol lancent des centaines d’obus de mortier. Les troupes irakiennes seraient très proches de Tikrit. Un officier a affirmé que ce ne serait qu’une question d’heures pour reprendre la ville, a rapporté hier la correspondante de France 24 à Bagdad avec le bilan suivant : plusieurs dizaines de terroristes tués, au moins un Algérien, un Égyptien et un Saoudien capturés, des centaines d’autres prenaient la fuite vers Mossoul ou encore Kirkourk et Hawijah.

Un commandant de l'armée irakienne a déclaré à l’AFP que des chasseurs-bombardiers, des hélicoptères et l'artillerie visent Tikrit pour assurer la progression des forces pro-gouvernementales et couper les voies de ravitaillement sans pas préciser si la coalition internationale conduite par les États-Unis prenait part à cette offensive…

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