Syrie : la Russie propose à Bachar al Assad un contrôle international de ses armes chimiques

Lundi 9 septembre, une proposition surprise de Moscou a exhorté Damas à mettre son arsenal chimique sous contrôle international puis à le détruire :

Nous appelons les dirigeants syriens non seulement à accepter de placer sous contrôle international son stock d'armes chimiques et à le détruire ensuite mais aussi à rejoindre pleinement l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, avait déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Un peu plus tôt, le secrétaire d'État américain, Jothn Kerry, avait lui aussi, exprimé la même idée : Bien entendu, Bachar al-Assad pourrait restituer l'intégralité de son arsenal chimique à la communauté internationale, dans la semaine à venir, tout rendre, tout, sans délai (...) Mais il n'est pas prêt de le faire, et il ne le peut pas, avait conclu John Kerry. Cependant selon les agences russes, la Syrie a accueilli favorablement la proposition : La Syrie salue l'initiative russe, la proposition de Sergueï Lavrov se fondant sur les inquiétudes des dirigeants russes concernant la vie de nos citoyens et la sécurité de notre pays. Ils essaient d'empêcher une agression américaine contre notre peuple, aurait déclaré Walid Mouallem, le ministre des Affaires étrangères syrien.


Si les États-Unis et la France ont fait part de leur prudence… la Chine et l'Iran saluent également cette proposition.

Les États-Unis vont examiner attentivement la déclaration de Sergeï Larov afin de comprendre exactement ce que les Russes proposent a fait savoir une porte-parole du département d'État américain. Hillary Clinton, peu après avoir rencontré Barack Obama à la Maison Blanche a estimé que si le régime mettait immédiatement ses stocks d'armes chimiques sous contrôle international, ce serait une étape importante. Mais que cela ne peut pas être une nouvelle excuse pour un délai ou une obstruction, a-t-elle ajouté en écho aux propos des conseillers de Barack Obama qui juge nécessaire de ne pas relâcher la pression sur le régime syrien.

Le ministre français des Affaires Etrangères, parle d'une requête recevable. Laurent Fabius a averti qu'un projet de résolution sera déposée devant le Conseil de sécurité de l'ONU dès aujourd'hui : ll faut prendre la perche qui est tendue mais ne pas tomber dans un piège. L'objectif est de concrétiser les idées de la France, en cinq points : Condamner le massacre, faire toute la lumière sur le programme chimique, le placer sous un contrôle international et le démanteler. Interdire cet arsenal. sanctionner les auteurs de ces atrocités.