Les vaccins enfin en question à l'Assemblée nationale



Suite aux conclusions d'une étude sur la vaccination, trois députés ont récemment demandé un moratoire sur l’alumine, un composant contenu dans de nombreux produits injectables.
La polémique n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, l’alumine est dénoncée comme dangereuse par les militants anti-vaccination.
Toutefois, il est difficile de considérer Edwige Antier, célèbre pédiatre, Gérard Bapt connu pour son rôle dans l'affaire du Médiateur, et Olivier Jardé, membre de l'Académie de médecine comme de fervents intégristes antivaccination. Mais les trois médecins ont estimé que les doutes sont suffisamment recevables pour lancer un moratoire et déclencher une alerte sur les adjuvants aluminiques.
Présents dans près de 60 % des vaccins pour stimuler les défenses immunitaires, ces particules seraient à l'origine de pathologies graves, types myofasciite à macrophages :
Les patients sont très fatigués, ils ne peuvent plus avoir d’activité, ils présentent des troubles cognitifs importants, décrivait dès 1998, Romain Gherardi, à la tête du centre de maladies neuromusculaires du CHU de Mondor-Créteil. Ce professeur de médecine étudie la question depuis plusieurs années. Il est convaincu qu’un lien existe entre injection d’alumines  et leur migration dans le cerveau. Même si le risque de pathologie est faible, il est néanmoins réel.
D'autant que certains patients seraient génétiquement prédisposés à développer des réactions.
Les vaccins les plus controversés sont ceux contre l’hépatite. Jusqu’à présent, les autorités ont fait peu cas de ces observations, regrette Didier Lambert, le directeur de l’association d’entraide aux malades atteints de myofasciite à macrophages (AE3).
Le groupe d'étude recommande que la présence d’aluminium soit clairement indiquée sur l’emballage des vaccins. Nous souhaitons qu'une version avec d’autres adjuvants que l’alumine soit disponible pour les vaccins obligatoires, insiste Gérard Bapt.
Il semble évident, qu’en attendant de recueillir plus de données sur les conséquences des vaccination d’enfants en bas âge, un principe de précaution soit appliqué, ajoute Olivier Jardé.
Dans un communiqué, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a pour sa part fait savoir que pour l’heure les travaux cliniques ne sont pas suffisants pour qu’un lien tangible de causalité soit établi entre ce syndrome et la vaccination.
Toujours selon l'Afssaps : les hypothèses ne peuvent être prises en compte, dans la mesure où les recherches ont été menées uniquement sur des modèles animaux, et ce, avec des nano-particules d’aluminium qui ne correspondent pas aux composantes exactes que celles utilisées dans les vaccins.
Les équipes cliniques peinent à avoir des financements pour leurs recherches...Les autorités sanitaires hésitent à se saisir du sujet et craignent les réactions de rejet de la vaccination. Les conséquences plus seraient bien plus néfastes sur la population, souligne le ministère de la Santé. Un récent sondage, réalisé par l’industrie pharmaceutique, montre qu'un quart des Français font confiance aux vaccins, et 58 % plutôt confiance…