En fin d'après midi vendredi, une
quarantaine de personnes hostiles étaient attroupées devant
commissariat de Trappes, situé au cœur du quartier sensible des
Merisiers.
A partir de 20h30, elles étaient plusieurs centaines
: entre 200 et 400, et lançaient des projectiles, mettant le feu à
des poubelles et s'en prenant aux abribus dont les vitres ont volé
en éclat. Une dizaine de fourgons de CRS a du
être appelé en renfort afin de protéger le bâtiment et un
hélicoptère survolait la ville où de nombreux policiers étaient
déployés.
Vers 1 heure du matin, le calme
revenu, les gros cailloux et les douilles de grenades lacrymogènes au
sol témoignaient de la violence des affrontements. Des riverains ont
parlé de tirs de fusées au cours de la nuit et d'un jeune blessé
au flash-ball.
La mise en garde à vue jeudi
soir d’un habitant semble être à l'origine du siège du
commissariat. L'homme aurait tenté d’étrangler et frappé un
policier lors du contrôle d’identité de la femme intégralement
voilée* qui l'accompagnait.
Un responsable du syndicat de la
police Alliance a dénoncé la gravité des faits. Il est
inadmissible qu’à la suite de l’agression d’un policier, un
rassemblement de protestation ait lieu devant un commissariat pour
demander la libération de l’auteur. C’est l’autorité de
l’Etat qui est remise en cause, a déclaré Thierry Mazet.
*La loi de 2011 sur le port
du voile intégral interdit la dissimulation du visage dans l'espace
public. L'infraction est passible d'une amende jusqu'à 150 € ou
d'un stage de citoyenneté.
Entrent
dans cette catégorie le niqab
: voile intégral ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux
et la burqa :
vêtement traditionnel en Afghanistan couvre complètement la tête
et le corps, un grillage dissimulant les yeux. Les seules
tenues dissimulantes autorisées
doivent être justifiées par des raisons de santé ou motifs
professionnels ou prescrites par sécurité, tel le casque pour 2
roues.