Mobilisation anti Macron : plus de 100 000 manifestants dans l’hexagone

Plus de 130 manifestations ont mobilisés, ce 19 avril, entre 120 000* et 300 000** personnes, partout en France.

A l'appel des syndicats la CGT et Solidaires, qui entendaient démontrer une convergence des luttes, cheminots, personnels hospitaliers, postiers, fonctionnaires, étudiants ont défilé, animés par une exaspération commune contre le chef de l’Etat : Macron, président des riches, saigneur des pauvres, Macron l'arrogant, Macron valet des patrons...

Hué par la foule ou hurlé par les représentants syndicaux, le nom du président était ciblé sur les banderoles ou les pancartes.


Qu'il arrête de nous prendre pour des imbéciles et nous explique ce qu'il veut, a interpellé Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, en tête du cortège à Paris. La convergence des luttes braque les projecteurs sur des sujets communs, comme l'endettement des hôpitaux, le manque de financement de la santé…, a affirmé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots. On est dans un bouillonnement social, a estimé de son côté la secrétaire générale de la CGT Santé, Mireille Stivala.

La mobilisation a affecté aussi certaines crèches et écoles, ainsi que l'audiovisuel public.

Vers 16 h, des heurts ont éclaté entre des manifestants et la police. Les policiers ont reçu des projectiles et ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Des casseurs ont brisé les vitrines de compagnies d'assurances et tenté de détruire un radar et des parcmètres, à coups de pierres et de marteau. La façade d'un hôtel a été endommagée par des individus cagoulés.

En province, de Rennes à Besançon, les rassemblements ont affiché leur soutien aux résistants de Notre-Dame-des-Landes avec des tags et des autocollants ZAD mon amour.

Des agents du secteur de l’énergie ont arrêté l'électricité en gare de Pau, coupé les radars au Creusot, ou encore organisé un barrage filtrant sur un rond-point près de la centrale nucléaire de Bugey, près de Lyon.


*selon le ministère de l’Intérieur et la police

** Selon les syndicats…

Des chiffres en baisse comparé à la mobilisation du 22 mars : entre 323 000 et 500 000 personnes.