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  • 19 novembre 2014 : 14e Journée mondiale des Toilettes

    Depuis 2001, l’ONU a instauré la date du World Toilet Day, célébrée chaque année dans 122 pays.

    Pourquoi une journée mondiale consacrée aux toilettes, qui plus est avec une organisation internationale pour s’en occuper ?? 

    Etonnement (d’enfant…gâté) sur un sujet de plaisanterie… Hélas, uniquement, dans les pays développés où cette facilité est une évidence !

    A l’échelle de la planète, les 2, 5 milliards d’humains qui n’ont pas de WC sont en danger de morts. Ça urge ! Sans rire…

    Selon la directrice générale de l’OMS, il s’agit d’un enjeu de santé publique :

    l’absence de toilettes a un impact important sur la santé et sur le développement économique. La présence d’un équipement sanitaire épargne des maladies et évite ainsi des journées de travail ou d’école perdues.

    2,2 millions d’humains dont une majorité d’enfants meurent chaque année de diarrhée.

    Parmi les causes : le manque d’assainissement, d’accès à l’eau potable, l’hygiène élémentaire. La diarrhée est la première cause de mortalité chez les moins de 5 ans. Dans les pays en développement, 88% sont imputables à une eau contaminée.


    L’Organisation Mondiale des Toilettes demande à chaque individu, dans son pays, de militer pour obtenir une égalité d'accès aux toilettes, en particulier pour les femmes et des aménagements spéciaux pour les handicapés.

     

  • Elections tunisiennes : vers un deuxième tour Marzouki/Essebsi

    Ce dimanche 23 novembre s’est déroulé en Tunisie une journée électorale : la première présidentielle de l'après-révolution.

    Le nouveau président élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans ne devra se situer à égale distance des partis pour représenter le peuple dans son ensemble.

    27 candidats, dont une femme, se sont présentés mais 5 ont annoncé leur désistement avant le premier tour. La participation à ce scrutin est estimée à près de 60 % des 5,3 millions d'électeurs.

    Béji Caïd Essebsi est le premier de la course, et avec un écart important, a déclaré à la presse son directeur de campagne ajoutant que le candidat n'était pas très loin des 50 % , mais qu'un deuxième tour était  probable

    Dans le pire des cas, nous sommes à égalité, et dans le meilleur des cas, nous avons 2 à 4 % d'avance, a affirmé au contraire le porte parole de M. Marzouki.

    Nous entrons dans le deuxième tour avec des grandes chances  face à M. Essebsi, a-t-il insisté, contestant les résultats de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote donnant l’avantage au chef de Nidaa Tounès largement en tête (42,7 % à 47,8) face au président sortant (26,9 % à 32,6 %). Hamma Hammami,  leader de la gauche, serait en troisième position. Malgré une interdiction de les publier, ces estimations ont été largement diffusées par les médias tunisiens et la télévision d'Etat.

    L'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats ainsi que la tenue d'un éventuel deuxième tour le lieu le 28 décembre, si aucun candidat n'avait obtenu la majorité absolue.

  • Israël/Palestine : escalade des violences

    Mardi 18 novembre, l’attentat à la hache au sein de la synagogue Kehilat-Yaakov dans le quartier d’Har Nof de Jérusalem, aura fait 5 victimes.

    Il a été perpétré 2 jours après ce que les Palestiniens ont dénoncé comme un crime raciste : la mort de Youssef Ramouni, un chauffeur de bus palestinien, retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Ouest.

    Le légiste israélien a conclu à un suicide. Ce qu’a contesté son homologue palestinien.

    L’attentat de la synagogue conforte la droite israélienne dans son choix d’une ligne sécuritaire absolue. Depuis, les armuriers sont dévalisés…

    Ce dernier acte barbare en date éloigne encore un peu plus la reprise des négociations de paix avec l’Autorité palestinienne.

    Il marque un pallier dans l’escalade des manifestations de haine réciproque auxquelles se livrent Israéliens et Palestiniens pour manifester une haine réciproque. Après l’échec des négociations de paix sous égide américaine, en avril, les deux camps semblent n’avoir que la succession de représailles violentes pour perspective. 

    Le 12 juin, l’enlèvement de 3 jeunes Israéliens, par une cellule isolée du Hamas près du des colonies de Goush Etzion en Cisjordanie est à l’origine de la relance des hostilités. La population palestinienne espérait qu’ils soient échangés contre des dizaines de prisonniers, en grève de la faim pour dénoncer leur détention.

    Mais, en réponse, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait lancé l’opération Gardiens de nos frères en Cisjordanie. Le bouclage du district d’Hébron et l’arrestation de plus de 400 sympathisants du Hamas avaient été vécus par les Palestiniens comme une punition collective. Des affrontements entre jeunes Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes avaient fait 9 morts et des dizaines de blessés. Les tensions ont gagné les quartiers arabes de Jérusalem-Est, le 2 juillet, lorsqu’un Palestinien de 16 ans du quartier de Chouafat, avait été retrouvé mort. Il avait été brûlé vif par 3 juifs extrémistes après la découverte des corps des 3 jeunes Israéliens enlevés.

    Le 8 juillet, la guerre déclenchée par Israël dans la bande de Gaza, suite aux tirs de roquettes des groupes armés palestiniens, a encore attisé la colère. 50 jours de combats ont fait plus de 2 140 victimes palestiniennes. A Jérusalem-Est, les émeutes ont été quotidiennes. Mais les cellules islamistes n’ont eu ni les capacités ni la marge d’action pour soulever une troisième intifada dans les territoires. Partisan de la voie diplomatique,  Mahmoud Abbas a maintenu la coopération sécuritaire avec Israël, jusqu’à interdire des manifestations de soutien avec la bande de Gaza. Le cessez-le feu du 26 août, n’a pas éteint les foyers de tensions à Jérusalem-Est. La multiplication des projets de logements dans les colonies et les provocations d’extrémistes juifs appelant à une remise en cause du statu quo sur l’esplanade des Mosquées ont alimenté des affrontements. Le gouvernement Nétanyahou n’a opposé qu’une réponse sécuritaire :1 000 arrestations depuis l’été et de nouvelles restrictions de l’accès à l’esplanade des Mosquées, finalement levées sous la pression de la Jordanie. Fin octobre, les attaques d’individus isolés se sont multipliées. Le 22 octobre, un Palestinien a jeté sa voiture sur un arrêt du tramway, tuant un bébé. Le 29, Yehuda Glick, extrémiste religieux militant pour l’accès des juifs au Mont du temple, a été victime d’une tentative d’assassinat. Deux autres attentats à la voiture-bélier perpétrés à Jérusalem, le 5 novembre ont fait un mort. La bavure policière contre un Arabe israélien, tué le 8 novembre à Kfar Cana, a étendu le cycle de violences vers le nord, au-delà de Jérusalem. Le 10, deux attaques au couteau ont fait 2 morts en Cisjordanie et à Tel-Aviv. Dans la nuit, des colons israéliens ont incendié la mosquée du village palestinien d’Al-Mughayir, près de Ramallah en Cisjordanie.