Mali : quelle intervention de l'ONU ?

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Plus de trois mois après le début de l’offensive militaire au Mali et suite à la présentation d'un rapport du secrétaire général Ban Ki-moon hier, le conseil de sécurité de l'ONU étudie les conditions d'une mission de maintien de la paix et envisage le déploiement de 1200 soldats issus principalement de l’Afisma, la force panafricaine.

La majeure partie des troupes qui composent la Misma serait transférée dans une mission de stabilisation de l'ONU essentiellement déployée dans le nord, et basée à Gao ou Sevaré, qui comprendrait également 1 440 policiers.

Sans faire référence explicitement aux troupes françaises*, Ban Ki-moon estime qu'étant donné le niveau et la nature de la menace résiduelle, les casques bleus

devront être accompagnés d'une force parallèle dont la présence sera nécessaire pour un certain temps car ils n’ont ni l’expérience, ni l’équipement pour pour combattre les extrémistes islamistes opérant au Mali. Selon lui, ce type de missions n’entre d'ailleurs pas dans la doctrine de l'ONU.


Dans son rapport Ban Ki-moon se montre très pessimiste sur les conditions politiques et de sécurité nécessaires : Le processus politique accuse aussi un retard dangereux, constate le secrétaire général : les conditions ne sont pas mûres pour la tenue dans le calme d'élections crédibles et paisibles au Mali.

*4 000 militaires français sont présents au Mali. Paris a déjà annoncé son intention d’en réduire progressivement le nombre jusqu'au retrait, sans exclure de conserver des bases dans un pays voisin pour intervenir rapidement.