Syrie : Un fragile Cessez-le-feu dans l’offensive turque
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Vendredi, 18 Octobre 2019 15:37
La Turquie a accepté ce 17 octobre de suspendre son offensive dans le nord-est de la Syrie.
Ce cessez-le-feu précaire est conditionné au retrait sous 5 jours, des forces kurdes d'une zone de sécurité de 32 km le long de la frontière turque, soit 440 km, jusqu'à la frontière avec l'Irak.
L’accord a été annoncé par Mike Pence, le vice-président des États-Unis à la suite d'une rencontre à Ankara avec Recep Tayyip Erdogan.
Donald Trump s’est félicité immédiatement d’avoir obtenu un accord synonyme de grand jour pour la civilisation :
This is a great day for civilization. I am proud of the United States for sticking by me in following a necessary, but somewhat unconventional, path. People have been trying to make this “Deal” for many years. Millions of lives will be saved, a-t-il écrit sur Twitter. Congratulations to ALL ! a-t-il conclut.
Le président américain a affirmé avoir sauvé des millions de vie. Nous avons exactement ce obtenu que nous souhaitions, a assuré un responsable turc à Reuters.
Mais l’accord a minima qui exclut les Kurdes est perçu comme une capitulation américaine face aux revendications du président Erdogan.
D’ailleurs, la Turquie a contesté la qualification même de cessez-le-feu. Le terme ne figure pas dans la déclaration conjointe.
Abandonner les villes conquises et déposer les armes
Le texte stipule : afin de répondre aux préoccupations de la Turquie en matière de sécurité nationale, la récupération des armes lourdes des YPG et la destruction de leurs fortifications et de toutes leurs autres positions de combat situées dans la zone.
Cet espace était une revendication ancienne de la Turquie, qui considère les YPG comme terroristes. Ankara redoute de voir un embryon d'État kurde à ses frontières alimenter les aspirations séparatistes du pays.
Le texte américano-turc reprend un accord précédent l’offensive turque… Avant l’offensive turque en Syrie, le projet comprenait déjà une zone démilitarisée à la frontière, explique Julien Théron, enseignant en Conflits et sécurité internationale à Sciences-Po.