Syrie : Alliance de combattants kurdes et arabes contre l’offensive turque

Afin de faire face à l'agression turque et empêcher qu'elle se poursuive, nous sommes parvenus à un accord avec le gouvernement syrien pour que l'armée se déploie le long de la frontière turco-syrienne dans le but de soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), a déclaré l'administration kurde, en ce 5e jour de l'offensive d'Ankara dans le nord-est de la Syrie pour éloigner de sa frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple. L’YPG est en effet considérée par Erdogan comme une organisation terroriste…

Alliance de combattants kurdes et arabes

L'agence de presse Sana, organe du régime de Bachar al-Assad, avait d’ailleurs confirmé que l'armée syrienne allait envoyer des troupes dans le nord du pays pour affronter l'agression de la Turquie. Des unités de l'armée arabe syrienne sont en route pour le Nord pour affronter l'agression turque sur le territoire syrien, avait indiqué Sana.

Selon l'AFP, ce 14 octobre, les forces du régime se rapprochaient de la frontière…

L'armée syrienne est appelée à libérer toutes les localités occupées par l'armée turque et ses supplétifs syriens, comme Afrin… précise  le communiqué.

A la faveur du conflit déclenché en 2011, les Kurdes, marginalisés et victimes de discriminations, ont instauré dans le nord du pays, une certaine autonomie.

Craignant une offensive turque, les Kurdes avaient déjà tenté de négocier avec Damas sur l'avenir de leurs régions en 2018… En vain

Les combattants ont même été qualifiés de traîtres, en raison de leur alliance avec Washington pour la lutte contre les djihadistes.

Les FDS ne font pas confiance aux promesses

Les Russes et le régime syrien ont fait des propositions qui pourraient sauver la vie de millions de personnes qui vivent sous notre protection. Mais, pour être honnête, il est difficile de savoir à qui faire confiance, a écrit Mazloum Abd, un haut commandant des FDS. Nous savons que nous devrons faire des compromis douloureux avec Moscou et Bachar al-Assad si nous travaillons avec eux. Si nous devons choisir entre les compromis et le génocide de notre peuple, nous choisirons sûrement la vie pour les nôtres, a-t-il insisté.

Le 6 octobre,  le chef du Pentagone Mark Esper, avait annoncé le retrait de 1 000 soldats américains du nord de la Syrie et la quasi-totalité des forces dans le pays.  La situation est intenable pour des troupes qui peuvent se retrouver prises en étau entre les Kurdes et les Turcs, a-t-il argué.

Cette décision avait provoqué l'indignation aux États-Unis même chez les plus fidèles alliés républicains de Donald Trump ! Le président américain avait été contraint de changer son discours…  Et il avait déclaré qu'il anéantirait complètement l'économie de la Turquie si celle-ci dépassait les bornes. Les États-Unis ont affirmé être prêts à activer des sanctions à tout moment contre Ankara.