SUV : maxi pollueur et menace pour le climat rappelle Greenpeace

En célébrant les SUV*,  l’industrie automobile démontre qu’elle n’a toujours pas compris la crise du climat !

Nous lui demandons de changer radicalement, ou d’être responsable devant l’Histoire… a lancé Greenpeace, profitant ainsi de l’ouverture du salon automobile de Francfort ce 10 septembre pour dénoncer la pollution de l’air engendrée par les 4x4 et autres SUV, les qualifiant de tueurs de climat

Selon un rapport de l’organisation, ces chars d’assaut urbain, gourmands en carburants sont responsables de 4,8 gigatonnes d’émissions carbone.

Pour illustrer le propos, les militants avaient installé à l’arrière d’un de ces véhicules, un ballon noir géant portant l’inscription CO2.

Sous pression des régulateurs européens, l’industrie automobile a certes amorcé un virage : de nombreux nouveaux modèles électriques ou hybrides (essence-électrique) sont présentés à Francfort. Des sommes importantes sont également investies pour améliorer la consommation des moteurs thermiques mais malgré leur niveau de pollution élevé, force est de constater que les SUV ont envahis les routes depuis 10 ans !

Ils représentaient 36 % des ventes sur le marché des voitures neuves en France, en 2018. Très prisés des automobilistes, les SUV sont aussi très faciles à revendre !


L’explosion des ventes des SUV, mauvaise affaire pour le climat, relevait déjà Libération en octobre 2018.

Alors que la chasse aux kilos superflus et la réduction drastique des consommations de carburant devraient être la priorité absolue des constructeurs automobiles, ils sont plus que jamais préoccupés par l’élargissement de leur gamme, déplorait l’Automobile Propre dès juin 2018 L’excès et le marketing sont devenus les domaines d’excellence… de l’industrie automobile, ironisait la revue.

Conduite agréable et sécurisante...

Alors sur ce segment, rien d’étonnant à ce que les constructeurs rivalisent dans la surenchère pour proposer le plus gros modèle, censé être le plus puissant, le top du must have qui séduira l’aimable clientèle… Et tant pis pour l’air de la planète !

Les 4X4 sont considérés comme spacieux et plus confortables. Leurs 4 roues motrices assurent au conducteur un sentiment de sécurité… On y rentre et on en sort beaucoup plus facilement, argue le propriétaire d’une Peugeot 5008. Les SUV sont plus hauts, la position de conduite est donc plus agréable qu’à bord d’une berline, insiste un conducteur qui parcourt 18 000 km/an à bord de sa Dacia Duster. Voir au-dessus de bon nombre d’obstacles visuels participe à anticiper le flux de circulation, renchérit l’heureux possesseur d’un Touareg Volkswagen. Quand on a des enfants, c’est beaucoup plus accessible pour les poussettes, les courses, les valises, explique un couple qui roule en Porsche Cayenne et en Toyota Land Cruiser. La tenue de route et l’adhérence sont meilleur soutient un conducteur qui fait 25.000 km par an au volant de son Volkswagen Tiguan. Et en raison du prix, cela démontre aussi  un statut social, relève un résident suisse qui apprécie pouvoir rouler sur la neige grâce aux 4 roues motrices de sa Mazda CX-5. Sans surprise, les plus gros sont logiquement les plus pollueurs : Volkswagen arrive en tête, devant Renault-Nissan, Toyota, General Motors et Hyundai-Kia.

A eux 5, ils représentent 55 % des émissions carbone de la filière, selon Greenpeace. Chaque vente de SUV nous condamne à des émissions de CO2 plus élevées sur l’ensemble de sa durée de vie, fustige encore l’ONG dans son rapport, arguant qu’ils émettent davantage de gaz à effet de serre.

*Sport Utility Vehicle