Nigeria : réélection de Muhammadu Buhari

Au Nigeria, à l’issue de l'élection du 23 février, Muhammadu Buhari, 76 ans, a été déclaré vainqueur par la commission électorale indépendante.

La participation n’est que de 33,2 %, une baisse par rapport au scrutin de 2015 (44 %).

Avec 15,2 millions de voix (56%), le président sortant reste à la tête du pays pour un nouveau mandat de 4 ans.

Atiku Abubakar, son adversaire du Parti démocratique populaire (PDP), Crédité de 11,3 millions de voix (41 %), a rejeté ces chiffres selon lui incorrects et inacceptables et il a déclaré vouloir déposer un recours.

Toute la journée, on savait que le parti de l’opposition allait probablement remettre en cause ce résultat. Mais la Commission électorale n’a pas cédé aux multiples injonctions du PDP qui demandait l’arrêt du comptage des voix, explique Moïse Gomis correspondant de France 24 à Abuja, qui estime que le feuilleton de ces élections pourrait se poursuivre sur plusieurs semaines, avec de possibles recours devant la Cour suprême.

Plusieurs défis à relever

L'élection présidentielle a du être reportée d'une semaine pour des raisons logistiques. Et la campagne électorale a été marquée aussi par des violences…

Le président Buhari devrait démontrer sa capacité à tenir la barre du pays. Avec 200 millions d'habitants, le Nigeria est l’état plus peuplé d'Afrique… Son âge avancé et les problèmes de santé qu’il a rencontré durant son précédent mandat constituent un X supplémentaire.

Devant ses partisans rassemblés au siège du Congrès de tous les progressistes (APC), Muhammadu Buhari a affirmé se sentir très honoré d'avoir obtenu ce second mandat. Il a promis que son administration allait intensifier ses efforts pour relancer l'économie donner la priorité à la diversification. Le président a annoncé qu’il allait continuer sa chasse à la corruption et faire face aux problèmes sécuritaires du Nigeria.