Cisjordanie : Amed Tamimi est libre !

Après 8 mois de prison, Ahmed Tamimi a été libérée ce 29 juillet. L’adolescente est connue dans le monde entier pour avoir osé, à 16 ans, gifler un soldat de Tsaal. La vidéo a été vue de centaines de milliers de fois sur le web…

La jeune fille avait alors été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après … Son visage est alors devenu l’emblème de la résistance palestinienne.

Lors d’un procès express en mars dernier, Ahed Tamimi avait accepté de plaider coupable et avait alors été condamnée à une peine presque aussi lourde que celle du soldat israélien Elor Azaria : il avait écopé de 9 mois pour avoir abattu un assaillant palestinien. Ce dernier, blessé, ne représentait pourtant plus aucun danger…

Une foule de supporteurs et une centaine de journalistes ont afflué dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, pour assister à sa conférence de presse. 

Un accueil de star, ironise la une de The Times of Israel, et d’héroïne renchérit  Jerusalem Post. La droite israélienne la surnomme Shirley Temper

Encadrée par son père, et par sa mère, elle aussi emprisonnée après l’incident et libérée dimanche, toute en noir jusqu’au vernis à ongle, le keffieh noir et blanc lui recouvrant les épaules Ahed souriait à ses amis et voisins qu’elle n’avait pas vus depuis décembre.

Remerciant tous ceux qui l’ont soutenue pendant son incarcération. Ahed a commencé par une longue liste de messages qu’elle souhaitait adresser aux Palestiniens et au monde. Elle a refusé de répondre aux questions des médias israéliens, qui ont constamment diffamé ma famille et notre combat. La résistance continuera jusqu’à ce que l’occupation prenne fin, a-t-elle assuré. Elle a expliqué étudier le droit pour pouvoir défendre “la cause palestinienne. La jeune fille a ensuite lancé un appel à l’unité nationale, pour que les Palestiniens puissent combattre plus efficacement pour la libération de leurs prisonniers. Al-Quds* était et restera la capitale du peuple palestinien, a-t-elle ajouté.

Après, elle s’est rendue à Ramallah, où elle a déposé des fleurs sur la tombe de Yasser Arafat et a rencontré le président Mahmoud Abbas qui l’a prise dans ses bras, et l’a reçue dans un fauteuil réservé aux chefs d’Etat.

Ahed Tamimi a été libérée, mais des centaines d'enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d'aucune attention", a dénoncé Omar Shakir, le directeur de l'ONG Human Rights Watch en Israël, soulignant les mauvais traitements endémiques des mineurs dans ce système.

La veille de la libération de la jeune fille, la police des frontières a arrêté 2 Italiens et un Palestinien qui avaient peint sur un portrait d’Ahed de plus de 4m sur le mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie occupée : Ils 'abîment et vandalisent le mur de sécurité dans la zone de Béthléem, a estimé la police israélienne dans un communiqué.

*nom arabe de Jérusalem