Algérie : après la mort d’un étudiant, des milliers de personnes défilent à Tizi Ouzou

Une marche silencieuse a été organisée ce lundi à l’initiative des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou en Algérie.

Ils entendent dénoncer le climat d’insécurité qui avait entrainé la mort d’un des leurs. Djamel Souak, 22 ans avait été assassiné à l’arme blanche, le 3 février dernier.

Rassemblés sous des banderoles Halte à la violence, Je veux évoluer et vivre en sécurité, Mobilisation pacifique pour une justice équitable, des milliers de marcheurs sont partis ce lundi 13 février de l’entrée de l’université passant par la rue des Frères Ouamrane, l’avenue Abane Ramdane vers la cour de justice à la sortie ouest de Tizi Ouzou où ils ont observé une minute de silence et brandi des portraits de Djamel Souak. Au premier rang, des membres de la famille du défunt entourés d’habitants du village Aït Abdelmoumène.

Dans la déclaration lue en public, les étudiants dénoncent le climat d’insécurité et rappellent qu’il ne s’agit pas du premier cas de violence enregistré. Ils demandent aux autorités compétentes de trouver une solution définitive à ce fléau. La mère et l'oncle de Djamel ont pris la parole pour remercier la foule pour ce geste de solidarité et de compassion avec eux. Une femme qui avait perdu son fils lycéen l'année dernière, lors d'une agression, a également pris la parole pour condamner la violence qui détruit les familles.


En hommage à Djamel et aux autres victimes d'agressions, des femmes ont lancés des youyous. La foule s'est ensuite dispersée dans le calme.

Lors de son passage au forum de la radio locale jeudi dernier, Mouloud Mammeri, le recteur de l'université avait condamné avec fermeté cette violence aveugle et le lâche assassinat de Djamel Souak. La mobilisation qui a suivi ce drame doit interpeller les pouvoirs publics et la société civile, avait-il insisté.