Autriche : victoire d’Alexander Van der Bellen à la présidentielle

L'écologiste libéral Alexander Van der Bellen, 72 ans, a nettement remporté le second tour de la présidentielle autrichienne ce dimanche 4 décembre.

Son sérieux de professeur d'économie à l’université a rassuré la droite, son parcours chez les Verts a convaincu la gauche.

Il obtient 53,6% des voix contre 46,4% à son adversaire Norbert Hofer, 45 ans, candidat du parti d'extrême droite (FPÖ= Parti de la liberté). Bien que le rôle du chef de l'État autrichien soit essentiellement représentatif, le camp populiste voulait faire de cette élection un tremplin vers la Chancellerie, au cœur du pouvoir exécutif, dans la perspective des législatives de 2018.

Tous les sondages des dernières semaines donnaient les deux candidats au coude à coude avec souvent une légère avance pour Nobert Hofer.

Je souhaite féliciter M. Van der Bellen pour ce succès, a déclaré Herbert Kickl,  secrétaire général du FPÖ, à la télévision publique.

Pas de contestation

Le recours du parti d'extrême droite contre le second tour en mai avait entraîné son annulation, à l’origine du scrutin de ce dimanche. Aujourd'hui, nous pouvons être sûrs que les votes des citoyens ont été traités régulièrement, a affirmé Heinz-Christian Strache, leader du FPÖ. FPÖ.

Les responsables du FPÖ étaient convaincus que le Brexit et la victoire de Donald Trump allaient mobiliser encore plus d’électeurs… Au contraire, les exemples anglo-saxons ont fait peur aux Autrichiens qui ont choisi la stabilité incarnée par Alexander Van der Bellen. Il enregistre d’ailleurs une progression de plusieurs points dans de nombreuses circonscriptions.

Les réactions

Le chancelier austrichien Christian Kern a rapidement félicité Alexander Van der Bellen.. Toute l'Europe se sent soulagée ! a réagi Sigmar Gabriel, chef du parti social-démocrate allemand, saluant une victoire nette de la raison contre le populisme de droite. C’est vraiment une bonne nouvelle pour l'Europe, a confirmé Paolo Gentiloni, chef de la diplomatie italienne. Le populisme n'est pas une fatalité pour l'Europe, a considéré de son côté Manuel tandis que Marine Le Pen adressait ses félicitations au FPÖ qui s'est battu avec courage… Estimant sur Twitter que Les prochaines législatives seront celles de leur victoire !