Kigali : un accord international sur l'élimination des gaz HFC

Près de 200 pays réunis ce 15 octobre dans la capitale du Rwanda ont approuvé accord de réduction des gaz hydrofluorocarbures (HFC).

Les HFC sont utilisés depuis les années 1990 en remplacement des Chlorofluorocarbures (CFC) responsables de la destruction de la couche d'ozone. Ils sont utilisés dans les réfrigérateurs et les climatiseurs et présents dans certains aérosols ou dans les mousses isolantes. Or, ils se sont révélés désastreux pour le climat. les HFC sont de redoutables gaz à effet de serre (GES), ceux dont les émissions augmentent le plus vite, à un rythme de 10-15 % par an.

Dès 2009, d'un amendement au Protocole de Montréal demande leur suppression. Selon une étude (2015) de l'Institute for Governance and Sustainable Development (IGSD) l'élimination des HFC pourrait réduire de 0,5°C le réchauffement mondial en 2100.  D’ici à 2030, cela permettrait d'éviter jusqu'à 1,7 gigatonne d'équivalent CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles du Japon.

Un accord international en faveur de leur élimination progressive constitue donc une étape majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. La majorité des états étaient déjà prêts à diminuer leur utilisation car des alternatives existent déjà, sous forme d'hydrocarbures, de dioxyde de carbone, d'ammoniac, d'eau ou d'hydrofluoroléfines (HFO)

Les Etats-Unis, la plupart des pays d'Europe et les pays développés s'engagent à diminuer l'usage des HFC de 10 % d'ici 2019. Les pays en développement devront geler leur utilisation des HFC d'ici 2024 ou 2028, avant de réduire progressivement leur consommation. L'amendement et les décisions sont adoptées, a déclaré avec soulagement Vincent Biruta, ministre rwandais des Ressources naturelles, après une nuit de négociations et de débats.

C'est une grande victoire pour le climat, nous avons fait un pas important en vue de concrétiser les promesses formulées à Paris en décembre lors de la COP21, a déclaré Miguel Arias Canete, Commissaire européen au Climat Miguel Arias Canete. Avec le pacte de Paris, la communauté internationale s'est engagée à agir pour contenir la hausse de la température globale bien en deçà de 2°C par rapport au niveau préindustriel et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.