Genève : début de nouvelles négociations pour la Syrie à l’ONU
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Vendredi, 29 Janvier 2016 19:19
A Genève, les discussions sur la Syrie ont démarré ce vendredi 29 janvier 2016 avec 4 jours de retard.
La délégation de 16 membres, emmenée par l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari est arrivée en début d'après-midi.
La rencontre entre Staffan de Mistura, émissaire de l’ONU et la délégation du régime de Damas est une nouvelle tentative de plus pour tenter de régler la crise syrienne.
Les discussions, prévues pour durer six mois, sont destinées à enclencher un processus de transition et arrêter une guerre qui a fait plus de 260 000 morts et des millions de réfugiés depuis mars 2011.
La résolution 2254 votée en décembre à l'ONU, sur laquelle se baseront les pourparlers, prévoit un cessez-le-feu, un gouvernement de transition et des élections dans les 18 mois. L'opposition exige le départ de Bachar al Assad dès le début de la période de transition.
Mais, réunis en collectif à Ryad, les principaux groupes de l'opposition refusent, actuellement de participer.
Le Haut Comité des négociations (HCN) réclame une amélioration de la situation humanitaire catastrophique sur le terrain avant de rallier Genève.
Selon Bettina Luescher, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), 18 zones sont assiégées en Syrie et plus de 4,6 millions de personnes ont peu ou pas accès à l'aide humanitaire. Tous les acteurs et organisations humanitaires doivent avoir accès à ces zones pour délivrer de l'aide d'urgence, de la nourriture, de l'eau et des médicaments, a demandé Bettina Luescher, devant les médias.
Le groupe d'opposition dit de Ryad a été formé mi-décembre dans la perspective de ces négociations et comprend les principaux représentants politiques et des groupes armés sur le terrain. Soutenu par ses parrains saoudien, qatari et français notamment, il est cependant contesté par Moscou, allié du régime de Damas. La Russie dénonce la présence de terroristes, notamment celle de Mohammed Allouche, négociateur en chef du groupe salafiste Jaish al-islam.
Cependant d'autres opposants, contestés par le groupe de Ryad mais ayant été invités à titre individuel par l'ONU, se trouvent à Genève et se disent déterminés à participer aux discussions. L'important, c'est que les discussions démarrent, avec ceux qui sont là… a concédé, une opposante laïque invitée à titre individuel, à l’AFP. Dans un communiqué, l'ONU a d’ailleurs indiqué que S. de Mistura rencontrerait, après son entretien avec les représentants du régime, d'autres participants et des représentants de la société civile.
Au grand regret de Moscou, le principal parti kurde, le PYD n'a pas été invité aux pourparlers. Il combat pourtant sur le terrain avec acharnement contre les djihadistes de l’Etat islamique mais il est soupçonné par l'opposition syrienne de complaisance envers le régime de Bachar Al Assad et il est considéré par la Turquie comme une émanation du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), soit le Diable en personne.
L'Iran est un acteur majeur du conflit et partisan du régime de Damas. Il y a des ingérences dans les affaires intérieures de la Syrie, a dénoncé encore une fois Hassan Rohani. Ça m'étonnerait que les négociations aboutissent très tôt, parce qu'en Syrie il y a des groupes qui font la guerre au gouvernement mais aussi entre eux, a déclaré le président iranien à France 24, Le Monde et France Culture.
Qui sont les opposants à Bachar al-Assad ?