Centrafrique : premier tour des présidentielles validé, législatives annulés

Les résultats des élections du premier tour de la présidentielle du 30 décembre ont été validés ce lundi 25 janvier par la Cour constitutionnelle de transition en Centrafrique.

Au total, sur près de 2 millions d'électeurs inscrits, 1 362 886 suffrages valides ont été exprimés. Dologuélé a obtenu 268 952 voix, soit 23,74 % des suffrages exprimés, et Faustin Archange Touadéra 215 000 voix (19,05 %).

L'affrontement des anciens Premiers ministres, Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, au second tour de la présidentielle a donc été confirmée mais la date du scrutin, prévu le 31 janvier, devrait être reportée au moins d'une semaine, selon des sources proches de l'ANE qui doit très prochainement le décider.

30 candidats étaient en lice au premier tour

Dologuélé partait favori, surtout après avoir obtenu le ralliement du parti KNK de l'ex-chef de l'État François Bozizé.

Renversé en 2013 par la rébellion Séléka,  Bozizé ne pouvait se présenter lui-même. Il fait l’objet de sanctions internationales et d'un mandat d'arrêt émis par les autorités de transition.

Touadéra, s'est révélé la grande surprise du premier tour et est désormais un concurrent sérieux.

Désiré Kolingba, fils d'un ex-chef de l'État, arrive 3e avec 135 198 voix (12,04 %). Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, est 4e avec 129 474 voix (11,43 %) et Jean-Serge Bokassa, autre fils de chef d'État, 5e avec 68 705 voix (6,06 %).

En revanche, le premier tour des législatives a été invalidé : à cause de nombreuses irrégularités et l'implication des candidats dans ces irrégularités, a déclaré le président de la Cour constitutionnelle de transition, Zacharie Ndoumba, au cours d'une séance publique à Bangui.

En revanche, le premier tour des législatives a été invalidé : à cause de nombreuses irrégularités et l'implication des candidats dans ces irrégularités, a déclaré le président de la Cour constitutionnelle de transition, Zacharie Ndoumba, au cours d'une séance publique à Bangui.

Ces élections sont destinées à permettre à la Centrafrique de sortir de 3 ans de conflit armé et d'affrontements intercommunautaires depuis le renversement du président Bozizé par la Séléka, finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée en 2014 à l’initiative de la France, dans son ancienne colonie.

Electeurs nombreux

Les votes du 30 décembre se sont déroulés dans le calme notable et avec un taux de participation important, malgré de nombreux problèmes logistiques. Les législatives avaient été organisées dans les 140 circonscriptions du pays mais le matériel électoral et les nombreux bulletins de vote, acheminés souvent au dernier moment, n'avaient pas toujours pu atteindre les zones les plus reculées. Dans certaines localités, des compatriotes ont voté uniquement pour la présidentielle parce que les nombreux bulletins de vote pour les législatives ne sont pas parvenus à temps, avait reconnu le rapporteur général de l'Autorité nationale des élections (ANE), Julius Ngouadé Baba. Un nouveau scrutin législatif doit être organisé dans les 60 jours mais ces délais sont régulièrement dépassés et les échéances reportées…