Syrie : au moins 41 enfants tués à Homs

Un double attentat a été perpétré mercredi 1er octobre contre une école primaire d'Akrama à Homs.

Alors que les enfants sortaient de classe, un kamikaze a posé une bombe devant l'établissement avant de se faire exploser à quelques mètres de là.

Au moins 41 enfants sont morts et d’autres sont portés disparus. 4 civils et 3 membres des forces de sécurité ont aussi été tués dans l'attaque.

ll y avait des corps complètement déchiquetés, a témoigné Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) en déplorant l'un des bilans les plus meurtriers pour les enfants* depuis le début de la guerre en Syrie en mars 2011.Les enfants était âgés entre 6 et 9 ans, a précisé à l'AFP, Talal al-Barazi, gouverneur de Homs. L'attentat n'a pas été revendiqué mais

le procédé est similaire à ceux employés régulièrement par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ou ceux du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, engagés dans la guerre en Syrie.

A la mi-juin, deux attentats avaient déjà frappé le quartier alaouite Akrama où réside la communauté minoritaire syrienne dont Bachar al Assad est issu. Le régime a repris en mai le contrôle de la quasi-totalité de la ville après le retrait des rebelles du vieux Homs assiégé pendant 2 ans par l'armée. Seul le quartier de Waer**, reste aux mains des insurgés, en majorité sunnite, comme l’ensemble la population syrienne.

Des pages Facebook pro-régime ont posté des images des lieux montrant une pile de cartables abandonnés sur un trottoir. Le Club de la jeunesse de Homs, a diffusé une vidéo amateur, non authentifiée, montrant des habitants paniqués, qui évacuaient des écoliers en uniforme bleu et rose. Des enfants criaient au milieu des décombres, tandis qu'une épaisse fumée s'élevait d’une voiture en feu.
Lors des funérailles des petites victimes, plusieurs centaines de personnes ont réclamé le départ de Talal Barazi, gouverneur de la province de Homs. Les manifestants, pourtant pro-régimes, l’accusent notamment de mentir sur le nombres des victimes, a indiqué l'OSDH.

* En 2013, des dizaines d'enfants avaient été tués durant l'attaque chimique contre la Ghouta orientale près de Damas.

**Waer, où ce même jour, un obus de mortier a été tiré par l'armée sans faire de victime…