Bleuet de France : fleur des champs de bataille…

Avec le coquelicot*, le bleuet est la seule fleur à pousser au milieu du chaos des champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

En France, il est devenu un symbole d’hommage ou d’aide aux victimes de la Grande Guerre.

Aujourd'hui, il est  vendu sous forme de petite broche en tissu ou d’autocollants par des bénévoles de l'Œuvre nationale du Bleuet de France.

Les volontaires de l’association reconnue d'utilité publique et placée sous l'autorité de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, recueillent des fonds afin de venir en aide aux vétérans et veuves de guerre ainsi que  les soldats blessés en opération de maintien de la paix, les pupilles de la Nation et désormais les victimes du terrorisme.

A l’origine de sa création comme symbole de la mémoire et de la solidarité des combattants dans l'Hexagone, Suzanne Lenhardt, veuve d'un capitaine d'infanterie, et Charlotte Malleterre, fille et femme de général mais avant tout… infirmières.

Elles sont touchées par les gueules cassées dont elles s'occupent à l'hôpital militaire des Invalides. Dès 1916, les 2 femmes organisent des ateliers où sont brodés des bleuets en tissu et papier journal. Les bénéfices sont versés aux blessés : un modèle de réinsertion par le travail…

Afin de venir en aide à ces hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France, Gaston Doumergue, chef de l’Etat surnommé le conciliateur accorde son parrainage au Bleuet de France en 1928. 7 ans plus tard, la vente de la fleur du souvenir le 11 novembre est officialisée dans tout le pays. Au cours des années 1920, les initiatives sont prises pour instituer le Bleuet comme symbole des morts pour la France, sous l'impulsion de Louis Fontenaille, président des Mutilés de France.

Lors des commémorations de 2012, la tradition a été relancée par François Hollande.

En 2018, la Monnaie de Paris a émis une pièce commémorative de 2 € représentant le Bleuet de France pour le centenaire de l'Armistice. Elle a été tirée à 15 millions d'exemplaires.


*En Grande-Bretagne, novembre apporte le coquelicot, fleur aux pétales rouge sang devenue symbole de la Grande Guerre. Le remembrance poppy*est porté par les citoyens du pays entier, en mémoire des 10 millions de personnes qui ont péri entre 1914 et 1918. Badges, broches ou pin's  vendus par des bénévoles de la Royal British Legion avec la devise «lest we forget» («qu'on se souvienne»), tirée du poème Recessional de Rudyard Kipling.