Millas (66) : collision entre un bus scolaire et un TER : 5 morts et 15 blessés

Un bus scolaire a percuté un TER sur l’axe Perpignan/Villefranche-de-Conflent. La dramatique collision est survenue vers 16h ce 14 décembre, près d’un passage à niveau à Millas (66,).

Dans le car, se trouvaient une vingtaine d’enfants âgés de 13 à 17 ans tous scolarisés au collège Christian-Bourquin et la conductrice.

Le bilan est lourd : 5 enfants tués et 15 blessés, dont 10 dans un état d'urgence absolue.

Le car a été coupé en deux par le train qui passait, a déclaré le Robert Olive, maire de Saint-Féliu-d’Amont, la commune voisine. Une véritable scène de guerre, a décrit Philippe Vignes, le préfet des Pyrénées-Orientales, qui évoqué une vision d’horreur. Le choc a été très violent… On a eu l’impression que le train allait dérailler et se coucher, a témoigné une passagère du train, dans L’Indépendant.

Emmanuel Macron a promis la mobilisation totale de l’Etat pour porter secours aux victimes et à leurs familles. L’ouverture d’une enquête judiciaire doit permettre d’éclaircir les circonstances de cet accident, a indiqué Edouard Philippe, le Premier ministre qui s'est rendu sur place. Une enquête administrative du Bureau Enquête Accident est en cours.

La SNCF a également ouvert une enquête interne. Il y a beaucoup d’incertitudes à ce stade, a reconnu Jean-Valéry Letterman, commandant-adjoint de la région de gendarmerie d’Occitanie auprès de l’AFP. Un travail de secours est effectué par les pompiers, un travail d’identification des victimes par les gendarmes et un travail d’enquête dont sont également chargés les gendarmes, a-t-il ajouté.

Selon les premières déclarations de la SNCF, le passage à niveau a fonctionné normalement. Il s’agit d’un modèle classique doté d’une signalisation automatique et 2 barrières. Il n’était pas considéré comme particulièrement dangereux.

En 2016, 111 accidents se sont produits à des passages à niveaux, causant la mort de 31 personnes.

Une version qui contredit les premières déclarations de la SNCF

La grand-mère d'une collégienne blessée témoigne auprès de France 3 : la petite fille a tout vu lui a raconté ce dont elle se rappelle :

Un accueil des familles a été organisé au collège de Millas en présence de l’équipe éducative, du principal et de 2 psychologues de l’éducation nationale.
Une cellule d’urgence médico-psychologique composée de 2 psychologues et 4 infirmiers psychologues a été mise en place, à la halle des sports à Millas, par le centre hospitalier de Thuir, à la demande du SAMU. Ils ont été appuyés de 20 personnes de l’association de protection civile. Cet accompagnement a été réalisé jusqu’à 20h.
Un premier point de situation a été fait pour les familles des victimes en présence des médecins de la CUMP. En parallèle, le directeur de l’hôpital, aidé d’un médecin et du délégué départemental de l’ARS a communiqué sur l’état de santé des victimes.

Ce vendredi matin, le collège Christian-Bourquin ouvre ses portes aux élèves mais aucun cours ne sera dispensé. Une cellule psychologique avec près de 60 professionnels accueille les enfants qui le souhaitent.