Méditerranée : la mer la plus polluée par le plastique et par… la France

De Marseille à Tel Aviv, plus de 10 000 tonnes de déchets plastiques finissent dans la Méditerranée, dénonce WWF ce 7 juin à la veille de la Journée mondiale de l'océan.

Et la France est championne ! Notre pays a produit 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016, soit 66,6 kg par personne… 98 % ont été collectés mais seulement 22 % sont recyclés. Les 2 % restants génèrent la fuite de 80 000 tonnes de plastique dans la nature, dont 11 200 tonnes en Méditerranée, une mer semi-fermée,.

De surcroît les activités côtières représentent majorité de la pollution :79 % soit 8 800 tonnes… Les fleuves charrient 12 % des déchets plastiques La pêche, l'aquaculture et le transport maritime sont à l'origine de 9 % des débris: casiers à crabes, filets à moules et autres conteneurs sont ainsi retrouvés échoués dans la mer.

Résultat d’une mauvaise gestion du système de recyclage des déchets et de l’impact des activités touristiques et de loisirs sur la mer, la concentration de plastiques est particulièrement élevée en région PACA, à Marseille, Nice et en Corse, où le taux de mise en décharge est particulièrement élevé.

L’impact sur la faune et la flore est dramatique mais il retentit également sur la pêche : débris plastiques dans les moteurs de bateaux ou les filets. Le coût est estimé à 12 millions d'€ et à 21 millions pour le commerce maritime : enchevêtrement dans les pales d'hélice, collisions...

Le nettoyage des côtes est estimé à 3 millions d’€.

Dénonçant les effets d’annonce, Isabelle Autissier, présidente de WWF France, réclame zéro fuite dans la nature et une vraie promotion des matériaux réutilisables en particulier pour les contenants…

Emmanuel Macron avait promis 100 % de plastiques recyclés en 2025… Dénonçant les effets d’annonce, Isabelle Autissier, présidente de WWF France, réclame zéro fuite dans la nature et une vraie promotion des matériaux réutilisables en particulier pour les contenants. L’objectif que la France diminue le part de sa consommation de plastique lui  semble préférable aux solutions utopistes pour ramasser après coup les déchets dans les océans…