Européennes : les Britanniques tirent les premiers…

3 ans après avoir voté à 52 % pour la sortie de l’Union européenne, la Première ministre, Theresa May, s’est montrée jusqu’ici incapable d’obtenir un accord de sortie… même si le retrait est fixé au 31 octobre.

Donc, à l’heure d’un Brexit qui ressemble de plus en plus à une Arlésienne, le Royaume Uni se retrouve premier à se rendre aux urnes afin d’élire 73 eurodéputés au parlement de Strasbourg, ce 23 mai !

Ironie typiquement Britannique : en raison du désintérêt des Tories et du Labour, le parti antieuropéen Nigel Farage reste le grand favori auprès des électeurs : largement en tête avec 34 %, selon un sondage YouGov. Lors de ses meetings de campagne, c’est l’europhobe a recueilli le plus d’enthousiasme  ! Je ne me suis jamais autant intéressé à la politique, a témoigné un carreleur, lors d’une réunion près de Birmingham. Je n'ai jamais vu ça de ma vie !, renchérit un supporteur dans les Midlands.

Autre paradoxe : le parti libéral-démocrate de Vince Cable, opposant historique du Brexit, est donné 2e avec 17%, devant les Travaillistes évalués à 15 % Seuls 35 % de ses électeurs resteraient fidèles, 21 % se tournant vers les Lib-Dem.

Ce succès témoigne du rejet des 2 grands partis traditionnels qui dominent la vie politique depuis plus d'un siècle, mais sont incapables de s’accorder sur un plan de sortie l’Union européenne.

Les libéraux-démocrates, les Verts et Change UK, défendent tous un second référendum sur la sortie de l'UE. Mais en dépit du fait que, selon les instituts de sondage, les Britanniques souhaites voir les partis abandonner leurs intérêts personnels pour s’unir dans l’action, aucun d’entre eux ne s’est montré capable de faire alliance et de rassembleur leur force…

Une campagne pour quoi faire ?

A l’inverse, les conservateurs sont crédités d’un score indigent de 9 %, derrière les écologistes à 11 %.  Ils n’ont pas publié de programme et n’ont organisé aucun événement. Les leaders n’ont pas daigné faire de discours et les candidats choisis à la dernière minute n'ont même pas pris la peine de mettre à jour leur site Internet ou leur compte Twitter. Rien n’indique le scrutin à venir, souligne The Guardian.

Excepté les quelques mots de Theresa May, en sursis et désespérée…