Algérie : manifestations contre un 5e mandat pour Bouteflika

L'élection présidentielle en Algérie est prévue le 18 avril prochain.

Abdelaziz Bouteflika, le président actuel, 81 ans et affaibli depuis 2013 par les séquelles d'un AVC, a annoncé sa candidature le 10 février.

Depuis, dans le pays et à l'étranger, se multiplient les manifestations contre la possibilité de ce 5e mandat.

Une insulte à la dignité… ont dénoncé ce vendredi 22 février vendredi des dizaines de milliers d’Algérois descendus dans les rues.

Quelque chose s’est brisé… la peur a cessé !  estime Zahra Rahmouni, journaliste indépendante à Alger.

Malgré l’interdiction des rassemblements dans la capitale et les un dispositif policier important, un mouvement citoyen a également réuni plusieurs centaines de personnes dans le centre d’Alger ce dimanche.

Chacun choisira librement par les urnes… de manière pacifique et civilisée…, a affirmé ce 25 février, le Premier ministre, lors de son discours annuel de politique générale devant l'Assemblée populaire nationale (APN). Une première réaction officielle du gouvernement face aux protestataires qui en appellent au changement. Ahmed Ouyahia a ainsi écarté implicitement tout renoncement Abdelaziz Bouteflika à se présenter.

Par ailleurs, le Premier ministre a rappelé qu’en annonçant sa candidature, le président Bouteflika avait promis une conférence sans précédent dans l'histoire de l'Algérie ouvertes à tous et où il sera débattu de tout… dans le cas où il serait élu…

L'Algérie a vécu suffisamment de souffrances et connu suffisamment de réformes pour avoir obtenu la possibilité de choisir dans le calme et la paix, a insisté le chef du gouvernement qui a préconisé la vigilance car les appels à manifester sont d'origine inconnue et a invoqué le risque de dérapages dangereux