Cancer, diabète, obésité : l’ennemi c’est le sucre !
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- Catégorie : Santé
- Publié le Vendredi, 09 Juin 2017 23:40
Le sucre contribue à environ 35 millions de décès dans le monde, chaque année, estiment des chercheurs de l'Université de San Francisco en Californie.
Selon eux, la toxicité du sucre est telle qu’il devrait être considéré comme une substance nocive au même titre que l'alcool et le tabac.
En raison de son lien avec l'apparition du diabète, ces scientifiques réclament une réglementation répressive et proposent d’instaurer une taxe sur tous les aliments et les boissons contenant du sucre ajouté, l'interdiction des ventes à l’école ou à proximité, ainsi que la mise en place d’une limite d'âge…
Hélas, les effets néfastes du sucre ne s'arrêtent pas au diabète et aux maladies cardiaques… le sucre dévaste le système immunitaire !
Il transforme le corps en un terreau propice aux virus, bactéries, champignons et au cancer.
Sucre et cancer forment une étreinte mortelle
Beaucoup de praticiens médicaux continuent de nier le lien entre l’alimentation et le risque de cancer. Ils contestent également les recherches qui établissent cette corrélation sous prétexte qu’elle ne révèle d’aucun schéma médical valable. Ces croyances sont largement relayées dans la presse médicale, sans le moindre recul scientifique. Sans aucune honte, les oncologues persistent à marteler que l'alimentation n'a rien à voir avec le cancer…
Pourtant, désolidarisés de cette pensée bornée, un nombre croissant de médecins expérimente avec succès le régime cétogène. La stratégie thérapeutique correspond a une privation de l’apport en glucose afin d’affamer les cellules cancéreuses. Une logique peu coûteuse et efficace pour combattre la maladie…
Le sucre, suspect numéro un
Les différents sucres sont si répandus dans le régime occidental standard qu’ils mènent bien souvent au cancer notamment par l'inflammation provoquée dans le corps, en fonction de l'individu et de sa constitution.
Les hydrates de carbone sont l'un des 3 macronutriments, avec les matières grasses et les protéines. Il faut distinguer les glucides simples et glucides complexes. Les premiers incluent les sucres présents naturellement dans les fruits et jus de fruits, les sodas, certains légumes, le pain blanc, le riz blanc, les pâtes, les produits laitiers, le snacking, les bonbons… Mais il faut aussi prendre en compte les sucres ajoutés dans pratiquement tous les aliments par l’industrie agroalimentaire pendant la transformation et l'élaboration et dont nous n'avons pas toujours conscience.
Les Docteurs Rainer Klement et Ulrike Kammerer ont effectué une étude exhaustive des publications sur les glucides et leurs effets sur les cellules cancéreuses (octobre 2011 revue Nutrition and Metabolism). Ils concluent qu'elles sont si sensibles à l'apport en sucre que le simple fait de le supprimer fait disparaître le cancer…
Le sucre nourrit le cancer
Une fois les cellules cancéreuses installées, elles dépendent de la disponibilité constante du glucose pour leur énergie. Ainsi, en réduisant la quantité de sucre consommée, l'émergence du cancer peut être supprimée ou retardée, la prolifération des cellules tumorales déjà existantes peut être ralentie, arrêtée ou inversée, rien qu'en privant les cellules cancéreuses de la nourriture dont elles ont besoin pour leur survie.
Pour sa part, le Dr Thomas Graeber, professeur de pharmacologie moléculaire et médicale, a étudié comment le métabolisme du glucose affecte les signaux biochimiques présents dans les cellules cancéreuses. Ses conclusions, publiées en 2012 dans la revue Molecular Systems Biology, démontrent que la privation en glucose des cellules cancéreuses les conduit à la mort, par accumulation toxique des radicaux libres.
Cela signifie que tant que la cellule cancéreuse obtiendra un approvisionnement régulier en glucose, elle vivra et croîtra… Les patients cancéreux ne devraient donc pas alimenter leur cancer comme s'ils donnaient de la barbe à papa à leurs petits-enfants !
Pourtant, sur les 4 millions de patients traités aux Etats-Unis seuls quelques-uns suivent une thérapie nutritionnelle scientifique… Imaginez que les oncologues se réveillent enfin et conseillent à leurs patients d'affamer leur cancer plutôt que de le bombarder de chimiothérapie et de rayons X tout en l'alimentant avec du sucre !
Des liens connus depuis longtemps…
En traitant des patients diabétiques, A. Braunstein avait observé dès 1921 que la sécrétion de glucose dans l'urine avait disparu chez les patients ayant développé un cancer… Le fait que les sucres raffinés nourrissent les tumeurs est connu depuis 1923 ! Les travaux d’Otto Warbrug sur le sujet ont d’ailleurs été récompensés par le prix Nobel de physiologie en 1931.
Les cellules tumorales utilisent beaucoup plus de glucose que les cellules normales, rappelle Don Ayer, Ph.D, professeur au Département des Sciences Oncologiques à l'Université de l'Utah. Nos recherches contribuent à montrer comment le processus a lieu et comment il pourrait être arrêté pour contrôler la croissance tumorale, explique-t-il.
Une équipe de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) a découvert que les cellules tumorales alimentées à la fois en glucose et en fructose utilisent ces sucres de 2 manières différentes. Leurs résultats, publiés dans la revue Cancer Research, expliquent pourquoi l'apport de fructose est lié au cancer du pancréas, l'un des plus mortels. Pour limiter le risque de cancer, toute personne devrait commencer par réduire la quantité de sucre consommée, ont conclu les chercheurs.
Nous montrons que les cancers utilisent le fructose aussi facilement que le glucose pour alimenter leur croissance, a déclaré le Dr Anthony Heaney du Jonsson Cancer Center de l'UCLA, auteur principal de l'étude. Depuis des décennies, le rôle du glucose dans le développement des cellules cancéreuses est connu mais c’est la première fois qu'un lien avec le fructose a été démontré.
En utilisant des rats, les chercheurs ont montré qu’une proportion faible de glucides dans un régime riche en protéines réduisait la glycémie, l'insuline et la glycolyse et donc ralentissait la croissance tumorale, diminuait les tumeurs, et apportait un bénéfice aux thérapies existantes, sans perte de poids ni insuffisance rénale. Un tel régime est donc potentiellement préventif et constitue un traitement novateur contre le cancer.
Sucre, inflammation et cancer
La question de l'inflammation est cruciale pour comprendre les liens entre le cancer et les aliments. Les sucres, avec l'inflammation et les milieux acides qu'ils produisent, sont les constituants de l'environnement local des tumeurs. Le sucre provoque le cancer parce que les grands consommateurs ont tendance à être déshydratés, ce qui est pro-inflammatoire.
Les conditions inflammatoires sont présentes avant l'apparition de la plupart des cancers. L'inflammation couve dans les micros environnements tumoraux et produit de nombreux effets, favorisant la prolifération et la survie des cellules malignes, elle pervertit les réponses immunitaires et altère les réponses aux hormones et à la chimiothérapie.
L'augmentation des niveaux d'insuline favorise aussi l'inflammation. Des taux élevés d'insuline entraine une augmentation de la quantité d'œstrogène disponible susceptible de se fixer aux récepteurs dans le tissu mammaire, et augmente ainsi le risque de cancer du sein. Encourager votre adolescente à réduire le sucre dans son alimentation fera chuter risque de cancer du sein pour le reste de sa vie, affirme le Dr Horner qui s’appuie sur une étude, menée en 2004 par la Harvard Medical School. Les conclusions démontrent que les femmes mangeant des aliments glycémiques élevés à l’adolescence risquaient d'avantage de développer un cancer du sein des années plus tard, au cours de leur vie d’adulte…
Sachant tout cela, est-il sensé d'avoir une alimentation aussi riche en glucides ??
En juillet 2012, la Société Américaine du Cancer* a exhorté les responsables du service de santé de l'US Army, à mener une large étude de l'impact des boissons sucrées sur la santé des consommateurs, en arguant qu'elles exigeaient un plan d'action national… L’impact de la connaissance, pourtant ancienne, du lien entre l'apport élevé en sucre et le diabète, les maladies cardiaques et le cancer commence à faire, enfin, du bruit !
*le même organisme avait appelé à un examen des dangers
du tabac en 1964…