3e Plan Cancer 2014-2019
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- Catégorie : Santé
- Publié le Vendredi, 14 Février 2014 11:00
Le 3ème plan cancer (2014-2018), annoncé le 4 février, par le François Hollande, insiste sur la nécessité de lutter contre les inégalités sociales face à la maladie. Le risque de mourir d'un cancer entre 30 et 65 ans est (indeed…) deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les professions libérales, avait déjà déploré le président en décembre.
Le rapport du Pr Jean-Paul Vernant, hématologue, chargé d'élaborer un ensemble de recommandations, réclame des mesures correctrices contre les disparités territoriales et financières Il insiste pour réclamer une prise en charge de la totalité des frais entraînés par la maladie. Jean-Paul Vernant dénonce également les prix scandaleusement élevés des nouveaux traitements :
parfois plus de 100 000 euros/an par patient. Il recommande de généraliser le consultation de fin de traitement déjà pratiquée par certains hôpitaux. Enfin, le professeur préconise d'impliquer les médecins généralistes dans le suivi de leurs patients atteints du cancer, contrairement à ce qui se pratique actuellement…
17 objectifs sont regroupés en quatre grandes priorités : guérir plus de personnes, préserver la qualité de vie, investir dans la prévention et la recherche, optimiser le pilotage des organisations de lutte contre le cancer. Il y a aussi le droit à l'oubli, destiné à faciliter l'obtention d'assurances pour les patients guéris d'un cancer.
Ce Plan devrait mobiliser 1,5 milliard d’euros (dont la moitié pour financer les nouvelles mesures)
En référence, au plan cancer 2003-2007 qui avait déclaré la guerre au tabac avec à une hausse significative du prix des cigarettes, les milieux de la santé et les associations de lutte contre le tabagisme espèrent des mesures fortes contre le tabagisme, un fléau qui fauche 200 personnes tous les jours en France et tue autant en quinze jours que la route en un an.
Avec 150 000 morts par an, le cancer reste la première cause de mortalité en France mais les spécialistes estiment que 40 à 50 % des 350 000 nouveaux cas détectés chaque année pourraient être évités par des mesures de prévention et d'éducation.
Les décès dus au cancer ne cesse d'augmenter à travers le monde
En 2012, 14,1* millions nouveaux cas de cancer ont été recensés contre 12,7* millions en 2008. Les plus fréquemment diagnostiqués sont ceux le cancer du poumon (13 %*), du sein (11,9 %*) et le cancer colorectal (9,7 %*). `
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Les plus mortels sont ceux du poumon (19,4 %), du foie (9,1 %) et de l'estomac (8,8 %*). Et le nombre de cancer du sein (1,7 million de femmes*), est en hausse de 20 %* en 4 ans et a été fatal à 522 000* femmes dans le monde en 2012, une hausse de 14 %* par rapport à 2008. C'est l'une des principales cause de mortalité y compris dans les pays en voie de développement.
Les changements sociétaux et économiques, le basculement vers des modes de vie plus proches de ceux des pays riches contribuent à accroître le nombre de cancers associés à des risques génésiques, alimentaires et hormonaux. L'occidentalisation ne représente qu'une partie de augmentation de l'incidence car dans ces régions, les femmes n'ont pas accès aux progrès cliniques, explique David Forman, responsable des données du cancer au CIRC.
L'organisme dénonce également les énormes inégalités des traitements disponibles selon le niveau de développement de de richesse. Il est urgent de développer des approches efficaces et abordables pour la détection, le diagnostic précoce et le traitement du cancer du sein chez les femmes vivant dans les pays pauvres, estime Christopher Wild, le directeur. Il est primordial que les progrès réalisés ces dernières années dans les régions développées du monde soient mis en œuvre pour faire reculer la mortalité ! insiste-t-il.
Exemple édifiant : en Afrique subsaharienne, 34,8 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus pour 100 000 femmes sont détectés chaque année, et 22,5 femmes pour 100 000 meurent de la maladie. En Amérique du Nord, les chiffres ne sont respectivement que de 6,6 et 2,5 pour 100 000 en raison d'une politique prévention et d'un diagnostic précoce…
Pour les années à venir, les experts du CIRC, prévoient une augmentation importante des cancers à mesure que la population va augmenter et vieillir. Ils estiment à 19,3 millions le nombre de cas détectés en 2025.
*Chiffres extraits du rapport Globocan 2012 qui détaille les estimations les plus récentes pour 28 types de cancer dans 184 pays Ils sont publiés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).