DMP : fastidieux, laborieux, onéreux…

altL'idée originelle du dossier médical personnalisé (DMP) poursuivait le but fort louable de renforcer l'efficacité médicale. Réalisé par le médecin sur demande du patient, le DMP était chargé de réunir tous les éléments nécessaires à la coordination des soins : analyses de laboratoire, antécédents, certificats, comptes rendus hospitaliers, traitements, etc. 85% des Français sont pour…

Objectif : une couverture de 5 millions de patients. Résultat : Moins de 10 fois moins en circulation et 1 200 € dépensé par dossier… 500 millions d'euros pour seulement 418 000 dossiers. Un coût total dénoncé par un document interne du Conseil national de la qualité et de la coordination des soins, organisme chargé d’arbitrer les financements destinés à l’amélioration de la médecine de ville.

La Cour des comptes, estime, pour sa part que des défaillances de pilotage sont en cause.

Le report de l’évaluation médico-économique et le retard apporté par l’Etat à définir une stratégie en matière de système d’information de santé et une politique générale de sécurité ont été autant de lacunes. Explications incontestables ! On ne saurait faire moins abscons, en effet… D'ailleurs : des normes d’interopérabilité des systèmes d’informations de santé, distinctes quoique proches, au lieu d’une seule, ont été édictées à quelques mois d’intervalle…


Quant aux médecins libéraux, ils pensent que le DMP est une opération technocratique mise en place sans solliciter leur implication. Et ils le disent !

La dernière solution envisagée pour sauver le DMP des oubliettes où il tombé est de confier sa gestion à la Caisse nationale d’assurance maladie. En dépit de son déficit légendaire, l'organisme aurait, parait-il, les épaules plus larges pour le piloter que l’Agence nationale des systèmes d’information partagée de santé (Asip). De quoi assurer son avenir… Et le hérisson ne manque pas de lui adresser tous ses vœux de bonne santé pour l'année 2014 !