Allergies aux pollens : le temps n'y fait pas rien à l'affaire, au contraire…
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- Catégorie : Santé
- Publié le Jeudi, 11 juillet 2013 13:43
Le pollen est un grain microscopique provenant des organes mâles des plantes. En période de pollinisation, ils sont émis en énorme quantité pour compenser la probabilité d'atteindre la fleur femelle*. Indispensable à la reproduction végétale, il est cependant susceptible de provoquer une réaction exagérée du système immunitaire humain lorsqu'il est respiré : l'allergie, appelée pollinose ou rhume des foins.
En France, les réactions allergiques dues aux pollens concernent 20% de la population. La météo intervient dans le déclenchement de la pollinisation, la quantité de pollen produit et le transport des grains dans l'air que nous respirons.
Une belle journée comme on souhaite en avoir en vacances : très ensoleillée avec des températures élevées, sans pluie et un vent modéré correspond aussi à la situation météorologique la plus propice à la libération et à la dispersion des pollens et donc à un risque allergique à son maximum !
Pour provoquer les symptômes d'allergie, les grains de pollen doivent atteindre les muqueuses respiratoires. Les plus allergisants sont donc ceux transportés par le vent. Les espèces sont classées selon un potentiel allergisant allant de 0 à 5, établi grâce à des capteurs de pollens et à l'intensité des symptômes observés chez les patients atteints.
En dehors des graminées, les principaux arbres reconnus responsables d'allergie sont les cyprès, bouleaux, chênes, frênes, platanes, charmes et oliviers…
Ils provoquent des rhinites (rhumes) généralement sans gravité mais dont les manifestations peuvent être très invalidantes : crises d'éternuements à répétition, écoulement nasal abondant, nez bouché… Les symptomes se propagent parfois au yeux : conjonctivites avec larmoiement ou démangeaisons. Un rhume persistant peut affecter le système respirtoire provoquant toux, oppression thoracique ou respiration sifflante, asthme, diminution du souffle…
Une sensisbilité excessive au pollen est également à l'origine de certaines manifestations cutanées avec aggravation de l'eczéma, plus rarement des œdèmes et urticaires.
Les conséquences entrainent fatigue, maux de tête, manque de concentration ou d'attention lié à un sommeil perturbé et nécessite parfois un arrêt de travail.
Les conditions météos jouent un rôle crucial :
Soleil
Un bon ensoleillement favorise l'émission abondante des pollens
Vent
Facteur déterminant dans le transport des grains de pollen et leur quantité dans l'air que nous respirons. Par vent faible, le pollen est déposé rapidement, souvent à proximité de la plante.
Un vent modéré maintient les grains en suspension dans l'air et favorise leur concentration.
Précipitations et humidité de l'air
La pluie empêche la libération des pollens et leur dispersion par le vent : le pollen, alourdi par l'eau, retombe à faible distance de sa source. Durant les pluies, ou brouillards la plante conserve son pollen, attendant dans des conditions plus favorables : la concentration dans l'air est donc faible.
Températures
L'hiver, le froid et gel empêche la croissance des plantes donc la pollinisation. En revanche, s'il est trop doux, les plantes s'imaginent au printemps… et cela déclenche une reproduction précoce. Une forte amplitude thermique durant la même journée influence aussi la libération des pollens.
La pollinisation hivernale (Du milieu du printemps à l'été avec un décalage de 3 à 5 semaines entre le Nord et le Sud du pays), concerne les graminées, plantain et pariétaires au Sud et l'oseille dans le Nord. Puis le châtaigner, le tilleul, les herbacées ou l'ambroisie libèrent leur pollen de l'été à la fin de l'automne.
*Exemple : un seul pied d'ambroisie est capable de produire 2,5 milliards de grains par saison.