Calais : 5 migrants blessés par balles dont 4 dans un état grave

De violents affrontements entre migrants afghans et africains ont eu lieu, ce 1er février, à Calais.

22 personnes ont été blessées, dont 5 par balle.

Les autres souffraient de nombreux traumatismes et blessures diverses provoqués par armes blanches. Le lendemain, 4 d’entre elles étaient toujours entre la vie et la mort.

Une des victimes a reçu une balle dans la nuque…  Et, selon la préfecture qui indique que des forces de sécurité complémentaires ont été déployées sur place, 2 policiers ont été légèrement touchés.

On a atteint une escalade de la violence insupportable pour les Calaisiens et les migrants, a déclaré Gérard Collomb. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place dans la nuit.

Un degré jamais connu, a-t-il insisté devant la presse au commissariat, déplorant des événements exceptionnellement graves.

Vers 15 h30, une première bagarre a  éclaté entre une centaine de migrants armés de bâtons et de pierres sur le boulevard des Justes, près du centre hospitalier de la ville.

4 migrants, de nationalité érythréenne et âgés de 16 à 18 ans ont alors été blessés par balle et leur pronostic vital était engagé, a déclaré le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Vers 16 h, une deuxième rixe s'est déroulée, à Marck-en-Calaisis, près du centre de logistique Transmarck, à environ 5 km. Une centaine de migrants africains armés de bâtons ont voulu s'en prendre à une vingtaine d'Afghans, a indiqué le parquet, qui a précisé qu'un car a été affrété pour amener les Afghans au centre d'accueil et d'examen des situations (CAES) de Belval. Selon la préfecture, la police a ensuite protégé les Afghans pris à partie par 150 à 200 Érythréens…

En fin de journée, des violences ont éclaté entre Afghans et Africains dans la zone industrielle des dunes à Calais, non loin du site de l'ancienne Jungle, lors d’une distribution de repas, rue des Verrotières. Un mouvement de foule a entraîné des blessés et des affrontements avec des barres de fer, a indiqué le parquet. 6 migrants ont été blessés, dont un grièvement à la tête.

Même si chaque jour ne se ressemble pason est revenu à une situation, en termes de victimes qui ressemble à celle de 2015, année de création de la Jungle, démantelée en octobre 2016, estime une source judiciaire.

Il s'agit, en effet, du bilan le plus lourd depuis le 1er juillet 2017, lorsque des bagarres inter-ethniques avaient fait 16 blessés, dont un grave.

Le 26 juin 2016, d'autres rixes avaient fait 40 blessés, dont aucun n'avait été atteint gravement.

La Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) et la brigade mobile de recherches de la police aux frontières ont été saisies. Mais dans la soirée, aucune interpellation n'avait encore eu lieu.