Genlis : l'instituteur, accusé à tort de viol, obtient justice…

La cour d'appel de Dijon a levée ce 15 novembre la mise en examen de l’instituteur remplaçant de l'école maternelle de la Chênaie à Genlis (21). 2017.

Il n'y a aucune charge grave et concordante contre mon client, qui peut reprendre ses activités professionnelles, a annoncé Maître Llorente, son avocat.

Accusé à tort en novembre 2016 du viol d’une de ses élèves âgée de 4 ans, il vient d'obtenir le statut de témoin assisté. Le professeur des Ecoles, n’avait cessé de jurer son innocence.

Je supplie la justice d'aller jusqu'au bout de l'enquête, clamait-il dans les colonnes du Bien Public, le 9 juin 2017. C’est ce que demandait également la fédération La Voix de l'Enfant, qui regroupe 80 associations intervenant dans 101 pays pour défendre les intérêts d’enfants victimes de violence et soutient l'instituteur.

Après 4 mois d'incarcération où il avait subi l’enfer, il avait été libéré en raison d’éléments nouveaux porté au dossier : lors d'une deuxième expertise, une trace ADN, qui n'est le sien, avait été retrouvé sur le devant de la culotte de l'enfant

Une expertise scientifique a révélé la présence de sperme dans la tâche de sang trouvée dans la culotte de la fillette. Mais l’ADN identifié n'est pas celui de l'instituteur, c’est celui d'un membre de la famille de l’enfant.

De nouvelles investigations scientifiques avaient été ordonnées par la procureure de la République de Dijon mais, l'instituteur restait mis en examen, placé sous contrôle judiciaire strict, éloigné 450 km de sa famille. L'instituteur demandait à la justice la levée de sa mise en examen pour obtenir le statut de témoin assisté. La cour d'appel de Dijon qui s'est réunie le 12 octobre 2017 vient de le décider….On peut penser que malheureusement il y a eu une défaillance au niveau de l'instruction, a déclaré Me Llorente à l’issue de la publication du verdict de la cour d’appel, ce mercredi.
Mais pour Éric P. et son avocat c’est seulement une étapeLa justice doit maintenant aller jusqu’au bout, réclament-ils.

L'Éducation nationale ne m'a pas soutenu… elle m'a enfoncé !, dénonce Eric P.


Mi novembre 2016, une petite fille avait confié à ses parents avoir été victime d'attouchements

Les enquêteurs avaient alors dirigé leurs soupçons vers l'enseignant…

Une élève de l'école maternelle de la Chênaie à Genlis, âgée de 4 ans, dit avoir été victime d'attouchements de la part de l'instituteur remplaçant intervenant dans sa classe, avait déclaré Marie-Christine Tarrare, procureure de la République de Dijon, lors d’une conférence de presse le 29 novembre 2016. Le professeur, marié et père de famille, exerce depuis 2007 et n'a jamais été mis en cause pour de tels faits, avait-elle indiqué en précisant qu’il n’avait pas d'antécédents judiciaires.

Retenu en garde à vue par les services de gendarmerie chargés de l'enquête préliminaire. Puis il a été présenté le 19 novembre 2016 à un juge d'instruction. Le magistrat a décidé de sa mise en examen pour les chefs d’accusation de  viol et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité. L’instituteur avait été placé ensuite en détention provisoire pour les nécessités des investigations à poursuivre.