Greenpeace : un feu d’artifice à la centrale de Cattenom

Ce 12 octobre, des activistes de Greenpeace ont pénétrés à l’intérieur du périmètre de la centrale nucléaire de Cattenom (57), à quelques kilomètres de la frontière du Luxembourg… pour montrer à quel point l'effraction était simple, ils ont d’ailleurs pris le temps de tirer un feu d'artifice au pied de la piscine de combustible usagé, un lieu supposé être sous haute surveillance…

Militants stoppés sur site par les gendarmes. Pas d'accès à la zone nucléaire. Pas d'impact sur la sûreté des installations, a rapidement relativisé la centrale de nucléaire de Cattenom sur Twitter.

Alerter la conscience collective face à ce vrai danger

C’est la preuve par l’image ! une démonstration claire des failles de sécurité affirme au contraire Greenpeace qui vient de publier un rapport accablant sur les dispositifs de protection des centrales nucléaires, dont seul un résumé est disponible en raison des informations sensibles qu'il contient…

Les conclusions des experts indépendants expliquent justement que les piscine de combustible usagé sont les installations qui contiennent le plus de radioactivité. En cas d’attaque extérieure, si la piscine perdait son eau, le combustible ne serait plus refroidi et cela entrainerait le départ d’un accident nucléaire : de la radioactivité s’échapperait massivement dans l’atmosphère, avec des conséquences environnementales très graves, alerte Greenpeace. Il en va de la sécurité de millions de citoyens ! insiste l’ONG.

Pétition Greenpeace pour demander à EDF de sortir du nucléaire.

Avec 19 centrales et 58 réacteurs, la France est le pays le plus nucléarisé au monde.

Exploitées par EDF, les équipements sont vieillissants, frappés d’anomalies et, comme on a pu le voir, très mal protégées face aux risques extérieurs d’actes malveillants : terrorisme, cyberattaque… ! Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire d'EDF, interviewé par Le Parisien, a promis d’affecter 700 millions d'€ supplémentaires au budget de sécurité.