Brésil : Lula sort de prison et part en croisade contre Bolsonaro

Au Brésil, ce 9 novembre, Luiz Inacio da Silva, 74 ans, ex métallo syndicaliste devenu président est sorti de prison après 580 jours d’enfermement pour corruption.

Emprisonné en avril 2018 pour 8 ans et 10mois pour avoir touché des pots de vin, Lula a été libéré à la faveur d'un arrêt de la Cour suprême permettant l'élargissement de près de 5 000 détenus.

Le lendemain, il a été accueilli en héros par plus d’un millier de partisans près de Sao Paulo et s’est aussitôt empressé de fustiger Jair Bolsonaro sous les applaudissements des militants portant des drapeaux rouges.

Il a été élu démocratiquement en 2018 pour gouverner pour le peuple brésilien et non pour les miliciens de Rio de Janeiro, a dénoncé Lula avec colère en faisant référence à la mort Marielle Franco, conseillère noire de Rio, tuée par balles, en mars 2018. Un crime non encore non élucidé mais pour lequel les milices de la capitale ont été mises en cause…

Je suis de retour ! a également lancé Lula à l’intention de Sergio Moro, qui l'avait condamné. Ce n'est pas un juge, c'est une canaille, a-t-il martelé au sujet de celui dont l'impartialité a été contestée par des fuites mais qui est devenu le ministre de la Justice de… Jair Bolsonaro…

Solidarité avec les gauches latinos

Après sa remise en liberté Lula avait aussitôt reçu de très nombreux soutien de la part des dirigeants latino-américains de gauche.

Dans son discours, l'ancien président brésilien a donc exprimer à son tour sa solidarité avec ces gouvernements :

En Bolivie, Evo Morales a été élu mais la droite, comme ici, n'a pas voulu accepter le résultat, a-t-il dénoncé. Nous devons être solidaires avec la Bolivie, nous devons être solidaires avec le peuple chilien, nous devons être solidaires avec le peuple argentin, a énuméré l'ancien président. Nous devons demander à Dieu que le camarade Daniel Martinez gagne les élections en Uruguay afin que le néolibéralisme ne s'y implante pas, a-t-il insisté. Nous devons être solidaires avec le peuple vénézuélien, a-t-il encore ajouté, affirmant que s’il est normal d'avoir des critiquesMais c'est le peuple de votre pays qui règle les problèmes de votre pays.

Enfin, Lula a profité de l'occasion pour s'en prendre à Donald Trump, le président américain avec qui Jair Bolsonaro entretient des affinités politiques et idéologiques. Que Trump résolve les problèmes des États-Unis et ne vienne pas embêter les latino-américains, a-t-il chargé. Il n'a pas été élu au poste de curateur du monde ! a-t-il encore vilipendé.