Syrie : La Ghouta orientale sous le feu des bombes
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Mardi, 20 Février 2018 08:54
En une seule journée, les tirs d'artillerie et les frappes
aériennes intensives de l'armée du régime de Bachar al-Assad ont tué au moins
77 civils, dont 20 enfants, dans la Ghouta orientale, en Syrie.
300 personnes ont également été blessées. 393 000 habitants, dont de nombreux déplacés vivent dans la précarité au sein de de cette enclave rebelle proche de Damas.
Semant la mort et la désolation, raids aériens et pilonnage continuent sur plusieurs villes de la région assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad.
Dimanche, l’armée syrienne avait tiré des centaines de roquettes, tuant 17 civils. Lundi, les frappes aériennes ont sévi dans plusieurs localités. Dans les hôpitaux de fortune, des parents cherchaient désespérément leurs enfants, morts ou vivants.
Un homme éclatait en sanglots en découvrant la dépouille de son nouveau-né posée sur une couverture, à côté d'une flaque de sang. A Douma, un homme pleurait dans une morgue improvisée près du corps sans vie de sa fille. Nous n'avons plus que la miséricorde de Dieu et nos sous-sols, a témoigné un habitant d’Hammouriyé, résumant le sentiment des civils paniqués cherchant à s'abriter des bombes.
Confrontée à l’échec de toute solution diplomatique au conflit qui a fait depuis le 15 mars 2011 plus de 340 000 morts, l'ONU réclame, évidemment, l’arrêt immédiat des bombardements :
La situation humanitaire dans la Ghouta orientale est totalement hors de contrôle. Il est impératif de mettre fin à cette souffrance humaine insensée, a déclaré Panos Moumtzis, coordinateur pour l'aide humanitaire en Syrie. La coalition de l'opposition en exil en Turquie a dénoncé une guerre d'extermination et le silence international face aux crimes du pouvoir, accusant la Russie de chercher à enterrer le processus politique.
2 formations rebelles islamistes contrôlent la majorité de la Ghouta orientale. Mais des djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham sont également présents dans quelques enclaves, dont une adjacente à Damas. Selon l'OSDH et le quotidien Al-Watan, Des pourparlers seraient en cours pour les évacuer. Le 5 février, l'armée avait précédemment déclenché une campagne aérienne de 5 jours, faisant au moins 250 morts et des centaines de blessés. Le régime veut reprendre la Ghouta orientale pour mettre fin aux tirs de roquettes des rebelles sur la capitale. 6 roquettes se sont abattues sur Damas ce 18 février tuant plus de 20 civils. Ce 19 février, les habitants de ces quartiers craignant un assaut de l'armée et tirs de roquettes proches se préparaient à quitter leur foyer…
