Syrie : Crash d’un F-16 israélien, suivi de raids contre des cibles iraniennes
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Mardi, 13 Février 2018 14:59
Un avion de combat F16 israélien s'est écrasé, touché par des tirs de la défense anti-aérienne syrienne.
L'un des pilotes a été gravement blessé.
D'après l'armée israélienne, le chasseur menait des attaques contre des cibles iraniennes en Syrie après avoir intercepté un drone iranien venu du territoire syrien. C'est la première fois que l'armée israélienne admet avoir visé des positions iraniennes sur le territoire syrien.
Selon la version israélienne, cela a commencé avec un drone piloté à distance par des Iraniens basés en Syrie. Celui-ci a pénétré ce 10 février avant l'aube dans l'espace aérien israélien, où il a été abattu.
Tsaal a riposté par un raid sur la base iranienne d'où était parti le drone. Un des F-16 ayant participé à l'opération été touché avant de s'écraser en territoire israélien. L'un des pilotes, grièvement blessé, a été opéré et, selon l’armée, son état s'est amélioré. L'aviation israélienne a ensuite pilonné une douzaine de cibles syriennes et iraniennes.
Selon les analyses des débris, le drone intercepté sur le territoire israélien est le premier à avoir été directement guidé par des Iraniens, engagés militairement en Syrie aux côtés du régime. Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, a affirmé que le drone était une copie d'un modèle américain saisie par l'Iran en 2011.
Première confrontation militaire directe entre Israël et l'Iran, Journée de combat avec l'Iran, ont titré les quotidiens Maariv et Yédiot Aharanot.
Un perte rarissime, selon les médias locaux qui ont insisté sur le fait que ce F-16 était le premier appareil israélien abattu depuis la guerre au Liban en 1982.
C’est la pire confrontation avec Téhéran et Damas depuis le début de la guerre en mars 2011 car Israël, bien qu’ayant frappé des nombreuses positions du régime syrien ou convois d'armes à destination du Hezbollah libanais Benyamin Netanyahu n'a eu de cesse de dénoncer les agissements de l’Iran en Syrie, le pays refuse de s’impliquer directement.
De son côté, Damas affirme avoir repoussé une attaque aérienne israélienne, quelques heures après d'autres raids israéliens contre des cibles du centre de la Syrie, selon l'agence officielle Sana.
Les allégations à propos du survol d'un drone iranien sont trop ridicules, a déclaré Bahram Ghassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Pour couvrir leurs crimes dans la région, les dirigeants israéliens recourent à des mensonges et accusent les autres pays, a-t-il poursuivi, estimant que la Syrie a le droit à la légitime défense. L'Iran n'a pas de présence militaire en Syrie, uniquement des conseillers militaires à la demande du gouvernement syrien, a-t-il affirmé.
La destruction d'un avion militaire israélien, puis les raids contre les cibles iraniennes en Syrie font craindre un embrasement du conflit dans la région.
Nous continuerons à frapper tous ceux qui tentent de nous attaquer, a déclaré le Premier ministre Netanyahou, se félicitant d'avoir porté un coup sévère aux forces iraniennes et syriennes.
Nous avons les moyens de savoir tout ce qui se passe en Syrie a réaffirmé, Yisrael Katz, ministre israélien en charge des Renseignements. Notre supériorité aérienne est totalement préservée, a-t-il assuré.
Naftali Bennett, ministre de l'Education, a comparé l'Iran à une pieuvre, contre laquelle il faut mener une bataille diplomatique, économique, sur le front des renseignements et aller au-delà si nécessaire : Plutôt que de se battre contre les tentacules, il faut s'en prendre à sa tête, a-t-il déclaré.
L'administration américaine, évoquant le droit à se défendre contre les forces syriennes et les milices soutenues par l'Iran a exprimé un soutien sans faille à son fidèle allié…Nous appelons l'Iran et ses alliés à cesser leurs activités provocatrices, a insisté la Maison Blanche.
Toutefois, en Israël, le général Amiram Levin estime qu’il aurait fallu se contenter d'abattre le drone qui a pénétré dans notre espace aérien. Pour l’ancien commandant de la région militaire nord, un pays sûr de lui n'a pas besoin de publiquement des lignes rouges… Cela reflète une panique ! a-t-il conclu, espérant que les opérations de l'armée israélienne n'ont pas obéi à d'autres motifs que l'impératif militaire, allusion à peine voilée aux enquêtes sur des soupçons de corruption impliquant Benjamin Netanyahu…