Cancer : l'immunothérapie un traitement d’avenir

De nouvelles études présentées à l'Asco 2015 à Chicago rendent compte des progrès de l'immunothérapie. Son efficacité est maintenant avérée sur d’autres organes que la peau, c’est à dire pour combattre certaines tumeurs solides au niveau du foie ou du poumon, ou encore de la tête et du cou, difficiles à traiter jusqu’à présent.

Par exemple, le cancer du foie à un stade avancé, appelé carcinome hépatocellulaire (HCC), qui ne disposait que d’un seul traitement agréé par la FDA, le Sorafénib (Noxavar, laboratoires Bayer/Amgen). L’étude du Dr Anthony B. El-Khoueiry (Ucla à Los Angeles) est la première à utiliser l'immunothérapie pour cette pathologie, le Nivolumab (Opdivo, laboratoires BMS) et environ un patient sur cinq (19%) a répondu positivement au traitement. Ce qui se traduit concrètement pour les malades, par 3 mois supplémentaires de survie.

La même molécule a également testée avec succès sur 600 patients atteints d’un cancer du poumon non squameux et non à petites cellules (NSCLC). L'immunothérapie avec le Nivolumab a été comparée à une autre chimiothérapie : le Docetaxel. Là encore, le taux de survie à un an a presque doublé.

Par ailleurs, l’étude a démontré que le traitement par immunothérapie était plus efficace  la tumeur présentait un niveau élevé en PDL1, un récepteur porté par les lymphocytes. La mise en avant de ce facteur prédictif devrait aider les médecins à ne proposer ce traitement qu’à ceux susceptibles d’y répondre. Pour leur éviter des traitements inutiles et donc leur faire gagner du temps.

En ce qui concerne les tumeurs de la tête et cou, le Pembrolizumab (Keytruda, laboratoires Merck)  a permis d’obtenir une diminution de près de 30% la taille des tumeurs a pu en effet être observée chez un patient sur cinq. Soit 2 fois supérieure onstatées avec les combinaisons habituelles : une efficacité remarquable !, a déclaré Tanguy Seiwert, chef de ce programme à l'université de Chicago.

Face à des résultats préliminaires à cette étude, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) avait déjà rendu un avis positif pour que le traitement par immunothérapie obtienne rapidement son homologation dans ces nouvelle indication.