Clermont-Ferrand : Plus de 300 sans abris dorment sur la grande place
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- Catégorie : It's a strange, strange world...
- Publié le Jeudi, 05 Septembre 2013 12:35
A Clermont-Ferrand (63), plus de 300 personnes ont dû quitter les hôtels où elles étaient hébergées. SDF, Réfugiés des Balkans ou d’Afrique, demandeurs du droit d’asile, mères seules avec enfant(s) ou femmes victimes de violence.
Depuis lundi, l’Anef, association qui gère le 115 dans le département, a cessé de payer les hôteliers assurant l’hébergement d’urgence.
L'Anef déclare ne plus être en mesure d'en assurer le financement et dénonce le fait que l’Etat ne lui ait remboursé que 5% des sommes payées depuis janvier. Les personnes mises ainsi à la rue ont d'abord trouvé refuge dans une église, avant d’en être évacuées après un début d’incendie. Le parquet a été chargé d'une enquête sur l'origine du sinistre, tandis que les personnes en détresse ont installés un campement sur la place de Jaude pour y passer une deuxième nuit dehors. C'est dans ces conditions que des enfants ont fait leur rentrée à l'école le matin.
La Croix-Rouge distribue de la nourriture en attendant l’issue de négociations entre associations et pouvoirs publics…
Mardi, un hébergement dans un gymnase
leur avait été proposé mais il était équipé de 50 lits de
camps et ils étaient 310… Ces personnes ne veulent pas que certains
restent sur le carreau et refusent de faire le tri ! explique
Emmanuel Bouhier, porte-parole de la Cimade*.
Dans l'après-midi,
le ministère du Logement a promis de débloquer un crédit de 400
000 €.
Mais l'Anef en affirmant que ces fonds ne seront pas disponibles concrètement avant au moins un mois, rétorque qu'ils ne couvrent qu’une partie des frais déjà engagés auprès des hôteliers, sans assurer les hébergements futurs…
Pour sa part, la Préfecture a publié un communiqué indiquant la mise à disposition d'un autre gymnase susceptible d'accueillir tout le monde.Cet hébergement, accessible uniquement par l'intermédiaire du 115, est… temporaire, est-il indiqué. En précisant que les personnes qui accepteraient de s'y rendre se verront proposer, dans les prochains jours, une solution d'hébergement pérenne.
*Cimade : association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile