Hôpital : le plan d’urgence…

Depuis 8 mois, chefs de service, médecins, infirmiers, aide-soignants et internes n’ont cessé de se déclarer en grève et de manifester partout en France.

Parti de APHP à Paris, le mouvement s'est étendu à toute la France avec 268 établissements touchés.

A l’origine le conflit ne concernait que les soignants mais il a cristallisé tous les mécontentements de l'hôpital et rallié l'ensemble des syndicats. Le collectif inter-hôpitaux a appelé à une nouvelle manifestation le 30 novembre, avant une grève illimitée des internes.

Dénonçant une constante dégradations de leurs conditions de travail, les personnels revendiquent notamment une hausse des salaires, l’augmentation des effectifs et l’arrêt des fermeture de lits.


La situation est encore plus grave que nous l’avions an analysée, avait admis Emmanuel Macron, prétendant avoir entendu la colère et l'indignation et promettant des décisions fortes…

Le président de la République n'entend pas pour autant modifier sa prescription : Ma santé 2022* va dans la bonne direction mais pas assez vite, a-t-il affirmé.

Le gouvernement a entendu le désarroi des personnels hospitaliers, a renchérit le Premier ministre Edouard Philippe, exposant en conférence de presse, ce 20 novembre, les dernières mesures décidées dans le cadre du plan d'urgence pour l'hôpital public.
Une enveloppe de 1,5 milliard d'€ supplémentaires sur 3 ans a été annoncée.

Cette rallonge sera votée au Parlement dès la semaine prochaine, a précisé Édouard Philippe. 300 millions d'euros seront débloqués dès 2020.
Il s’agit de versements de primes pour des aides-soignants et infirmiers, ainsi que la reprise de 1/3 de la dette des établissements. Ce qui correspond un allégement de 10 milliards d'€.


Une prime annuelle de 800 € net sera versée aux 40 000 aides-soignants et infirmiers qui vivent en IDF et gagnent moins de 1 900 €/mois par mois. Nous devons reconnaître la situation spécifique de Paris et de la petite couronne, où le logement ou la garde des enfants pèsent de manière déraisonnable, a insisté, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.