Taxe d’habitation : exonération dès 2018 pour les revenus modestes

Selon les informations de francetvinfo et des Échos, confirmées par une source ministérielle, le gouvernement prévoit finalement de mettre l'exonération de la taxe d'habitation pour les ménages les plus modestes, dès l'année prochaine.

Pour en bénéficier de cette fameuse exemption, le revenu fiscal ne devra pas dépasser 20 000 euros par an (40 000 euros pour un couple). L’objectif affiché est de redonner du pouvoir d'achat aux Français…

L'exonération de la taxe d'habitation pour 80% de la population était une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron.

La mesure déplait souverainement aux maires qui craignent de perdre leur autonomie fiscale mais l'État s’engage à rembourser les communes à l'euro près, avait promis le candidat d’En Marche ! pour compenser l'intégralité de leur perte.

Son application sera mise en place par paliers pour un effacement total en 2020. Coût total estimé : 10 milliards d'€/an.

Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué son report  fin 2021. Le report de plusieurs baisses d'impôt ainsi que le taux de prélèvement unique sur le capital autour de 30% et la bascule du CICE en baisse pérenne des charges), et des fortes hausses du prix du tabac ou de la fiscalité écologique avaient commencé à échauffer les esprits… Edouard Philippe avait bien annoncé 7 milliards d'€ environ de baisses d'impôts dès 2018 mais, en réalité, il s'agissait de mesures décidées par François Hollande en 2016 entrant en vigueur… l'an prochain.

Face aux critiques grandissantes, de l’opinion publique et surtout de certains économistes, Emmanuel Macron vient de trancher pour une première tranche d’exonération de la taxe d’habitation … soit au moins 3 milliards d’€  pour 2018. 

Durant un seul week-end ,le gouvernement s'est ainsi engagé au total sur une baisse d'au moins 13 milliards d'€ des prélèvements obligatoires. Un montant conséquent proche de 0,6 point de PIB, alors que le gouvernement s'est engagé à réduire la pression fiscale d'un point de PIB sur l'ensemble du quinquennat. Actuellement, ce taux, quasi stable depuis 3 ans, s'élève à 44,3 % du PIB.