29 juillet 2019 : Jour du dépassement…

Dès ce 29 juillet, les humains ont consommé toutes les ressources naturelles qu'offre la Terre pour un an, selon les calculs de Global Footprint Network.

A l'échelle mondiale, nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d'arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature nous donne…

Quant aux émissions de gaz à effet de serre ont été plus importantes que ce qu'océans et forêts sont capables d'absorber !

Au fil du temps, la date du jour du dépassement*, qui détermine le moment où l’on commence à vivre ainsi à crédit, arrive de plus en plus vite : 2 mois tôt qu'il y a 20 ans… et 3 jours avant le chiffre de l'année 2018.

L'humanité utilise actuellement les ressources écologiques 1,75 fois plus vite que les capacités de régénération des écosystèmes, souligne l'ONG. Nous grignotons le capital naturel de notre planète, amenuisant d'autant sa capacité régénérative future, alerte encore Global Footprint Network.

Toutefois, selon les modes de consommation les pays présentent d'énormes écarts : Alors que le Qatar atteint son jour du dépassement après  42 jours, l'Indonésie consomme les ressources pour l'année entière en 342 jours, relève à titre d’exemple l’association WWF, partenaire de l’étude de Global Footprint Network.

Autrement dit, si tout le monde vivait comme les Français**, il faudrait 2,7 planètes et 5 en adoptant universellement l’Americain way of life

La France se place au 8e rang des plus gros consommateurs au monde après les Etats-Unis, l’Australie : 4 planètes/an, la Russie, l'Allemagne, la Suisse et le Japon : 3 et 2,8

Les pays émergents du Sud émettent beaucoup de gaz à effet de serre mais la consommation en ressources des habitants  y est bien moins importante.

Et il n’y a que les Indiens, pourtant nombreux, à dilapider moins de ressources que celles d’une seule Terre : 0,7.

Que faire pour ramener le jour du dépassement au 31 décembre ?

Les émissions de gaz à effet de serre qui représentent 60 % de notre empreinte écologique mondiale, indique WWF.  Une diminution de 50 % ferait gagner 93 jours, a calculé l’association.

S’il y a une chose à réduire à titre individuel, ce sont les voyages en avion ! Même si l’aviation compte peu dans les émissions globales de gaz à effet de serre, le calcul par personne explose tous les compteurs, explique Arnaud Gauffier, co-directeur des programmes au WWF France.

En ce qui concerne la nourriture, diviser par 2 la consommation de protéines animales repousserait la date de 15 jours et diminuer de moitié le gaspillage alimentaire ferait gagner 10 jours, estime WWF.

*Outil de mesure destiné à concrétiser la preuve de la surconsommation a vu le jour dans les années 1970.