Prix Sakharov 2016 : Murad Basee & Lamiya Aji Bachar,Yazidies rescapées de l’EI
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Jeudi, 27 Octobre 2016 22:31
Le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit a été attribué ce 27 octobre 2016 à 2 femmes rescapées de l’EI.
Murad Basee & Lamiya Aji Bachar originaires du village irakien de Kocho attaqué par l’EI à l’été 2014, ont fait partie de milliers de jeunes filles et de jeunes femmes enlevées par l’EI et victimes d’esclavage sexuel.
Depuis, elles sont devenues les porte-parole de la communauté yazidie dont l’ONU estime qu’elle a été victime d’un génocide de la part de l’EI.
Ce prix rend ainsi hommage à toutes les femmes et filles victimes de conflits, et à toutes les minorités religieuses touchées par des génocides, a déclaré Josef Weidenholzer, député démocrate socialiste autrichien.
Décerné par le Parlement européen, le Prix Sakharov, créé en 1988, récompense des personnes qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l'homme dans le monde.
Nous n’étions pas en vie. Il n’y a pas de vie avec Daesh De jour comme de nuit, ils venaient nous violer… avait témoigné Nadia Murad Basee sur France 24, son évoquant les de son calvaire en captivité. Les hommes de l'EI voulaient nous convertir de force à l’islam, Ils nous obligeait à la profession de foi islamique, nous apprenaient le Coran et nous forçaient à prier avec eux, racontait-elle.
En septembre 2016, Nadia Murad a reçu le prix des droits de l'Homme Václav Havel remis par le Conseil de l'Europe. Elle est ainsi devenue la première ambassadrice de bonne volonté de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour la dignité des survivants de la traite des personnes.
Lamiya Aji Bachar est l'une de ces filles yézidies qui est parvenue à s'évader, après quatre tentatives infructueuses. La jeune femme n'est pas sortie indemne de ce combat pour la liberté, puisqu'elle a été gravement blessée par une mine terrestre." Le visage mutilé, Lamiya ne voit plus que d'un œil. Même si j'y avais laissé les deux yeux, ça en aurait valu la peine, explique la jeune femme de 18 ans. Malgré tout cela, elle pense qu'elle a eu beaucoup de chance. J'ai réussi. Grâce à Dieu. J'ai pu échapper aux infidèles, insiste-t-elle. Depuis la maison de son oncle à Badra en Irak,où elle s’est réfugiée, Lamiya Aji Bashar continue d'aider femmes et enfants victimes des atrocités de l'EI.