25 novembre : Journée Internationale pour l'élimination de la violences envers les femmes
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- Catégorie : Agenda
- Publié le Dimanche, 25 Novembre 2018 00:32
Pour
la plupart de gens, la date du 25 novembre, évoque surtout la Sainte
Catherine et ses traditions... Depuis 1981, les défenseurs des droits
des femmes célèbrent une journée contre la violence sexiste le 25 novembre.
En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies choisi retenu cette date pour la
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Au moins une femme sur trois dans le monde a déjà été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels ou victime d'autres mauvais traitements, généralement par un proche.
Plusieurs organisations humanitaires, dont Amnesty International, ont uni leur force pour que cette journée soit l'occasion d'attirer l'attention de l'opinion publique partout dans le monde sur les violences perpétrées quotidiennement à l'encontre des femmes.
Son origine remonte à 1960, lorsqu'en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu'elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles de la lutte contre la violence à l'égard des femmes.
Les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes remplissent les colonnes des journaux, mais tout l'espace des médias de la terre ne suffiraient pas à contenir le recensement la totalité de ces crimes…
Quelques chiffres pris au hasard de la planète :
Toutes les 23 secondes ; en Afrique du Sud, une femme est violée; Au Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des abus physiques de la part de leur conjoint, ... Au Nigeria, en 2002, des émeutes ont eu lieu à Abuja et sont responsables de la mort d'une centaine de personnes et d'un millier de blessés.
La raison de ce déferlement de violence n'était autre que l'élection
de Miss Monde qui devait avoir lieu dans la capitale fédérale : un
événement de portée mondiale censé améliorer l'image de ce pays troublé
dont deux tiers des états ont adopté la Charia...
Le président
Obasanjo, un chrétien élu avec des voix musulmanes, regrettera longtemps
d'avoir autorisé la tenue d'un tel spectacle pendant la période du
Ramadan… Cette erreur de jugement causera sans doute sa défaite lors des
prochaines élections. Mais au-delà de la carrière politique d'un homme,
toutes les Nigérianes supportent le poids de l'intolérance.
Les pays occidentaux condamnent et critiquent mais ont également leur part de responsabilité dans la dégradation des valeurs qu'ils défendent. En effet, quelle réaction attendre d'un musulman nigérian qui considère "la nudité comme une obscénité" ? Il s'oppose à une culture qui se veut civilisée mais où l'apparence est érigée en vertu, les femmes sont battues par leur mari, la pornographie est devenue banale. Et la mise en esclavage de jeunes filles venues des pays de l'Est pour satisfaire les pulsions sexuelles des hommes ne provoque que l'indifférence des législateurs !
Victime ou témoin d'une agression ?
Appelez le 3919
Le numéro a été créé à l'initiative dee Soroptimist Internationial Union Française. A Utiliser sans modération...
En France, chaque année, 223 000 femmes déclarent des violences conjugales. En 2015, 122 en sont mortes…
A l’occasion de cette Journée internationale du 25 novembre 2016, Laurence Rossignol, ministre des droits des femmes, a présenté un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes. Environ 125 millions d’euros pour 3 ans. Le précédent était de 66 millions : L’augmentation est louable dans un contexte de restriction budgétaire. Les mesures engagées seront poursuivies. 350 nouvelles places d’hébergement s’ajouteront aux 1 550 déjà réalisées. La mise à l’abri des femmes est à la fois indispensable et difficile à réaliser par les associations. Autre priorité, renforcer la formation des professionnels : médecins, infirmiers, magistrats, policiers, pompiers… au contact des femmes battues. Sous l’emprise de leur conjoint, les victimes considèrent souvent c ce qui leur arrive comme normal : elles ne parlent pas ou minimisent les violences… Il faut savoir déceler les symptômes ou ne pas hésiter poser directement la question des coups.
Le Haut Conseil à l’égalité entre les
femmes et les hommes, instance indépendante auprès du premier ministre, a
décerné un satisfecit au gouvernement pour la mise en œuvre de cette politique.
Difficile à quantifier, la mobilisation de l’ensemble de la société et une
libération de la parole existent estime la responsable d’étude. Un mouvement à
amplifier ! En 2015, 1 535 ordonnances
de protection (qui éloigne le conjoint violent) ont été délivrées. Le téléphone grand danger, qui permet aux femmes
menacées de contacter facilement la police, est disponible dans 120 /157
tribunaux de grande instance.
