6 février : Journée internationale contre les mutilations génitales

Le 20 décembre 2012, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 67/146 engageant l’ONU, la société civile ainsi que tous les acteurs concernés à célébrer le 6 février la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines et à saisir l’occasion de cette journée internationale pour intensifier les campagnes de sensibilisation et prendre des mesures concrètes contre les mutilations génitales féminines.

En décembre 2014, l’Assemblée générale a adopté sans vote la résolution A/RES/69/150, appelant les États à élaborer, à appuyer et à former les assistants sociaux, le personnel médical, les dirigeants locaux, les responsables religieux et les différents professionnels afin d’offrir des services d’accompagnement et des soins aux femmes et aux filles qui ont subi ou risquent de subir des mutilations génitales et à les encourager à signaler aux autorités compétentes les cas des filles ou des femmes exposées à ce risque.

L'OMS estime entre 130 et 140 millions, le nombre de femmes dans le monde ayant subi des mutilations génitales : un ensemble de pratiques aboutissant à l'ablation ou à l'altération des organes génitaux féminins externes.

Un sort auquel sont exposées 30 millions de femmes

Bien que concentrées dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées aussi dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine. Elles persistent parmi les populations immigrées en Europe occidentale, en Amérique du Nord, Australie et Nouvelle-Zélande.

En Côte d'Ivoire, un des pays d'Afrique les plus touchés par l'excision on estime à 36% le pourcentage de femmes mutilées.

L'excision est une violation fondamentale des droits humains. En l'absence de toute nécessité médicale, elle expose les filles et les femmes à des risques pour leur santé et à des conséquences qui mettent leur vie et leur bien-être en danger, résume Sylvie Dossou, la représentante de l'UNICEF.

Pratiquée essentiellement par des exciseuses traditionnelles, l'intervention se fait sur les petites filles et parfois sur des femmes sur le point de se marier dans conditions sanitaires archaïques, sans anesthésie avec des ciseaux, des lames de rasoir ou des couteaux. Les victimes sont toujours traumatisées mais en dehors des douleurs violentes, cette pratique peut entrainer de graves infections, engendrer un état de choc et parfois même la mort.

Thème de l’année 2015 : Mobilisation et implication des personnels de santé pour accélérer la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines

Les mutilations sexuelles féminines constituent un problème universel. Elles sont, en effet, le signe cruel d'une inégalité entre les sexes profondément enracinée. C’est une forme extrême de discrimination à l'égard des femmes et des jeunes filles. Ces traitements dégradants et inhumains violent le droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, le droit d'être à l'abri de la torture ; ainsi que le droit à la vie lorsqu'ils ont des conséquences mortelles.

Bien que l’excision existe depuis plus de mille ans, la pratique pourrait disparaître en une génération.

L’UNFPA et l’UNICEF sont à l’origine du plus important programme mondial pour en accélérer l'abandon.  Il concerne 17 pays africains et soutient des initiatives régionales et internationales qui agissent dans ce but.

ENSEMBLE CONTRE L'EXCISION: MAINTENANT!

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