12 juin : journée internationale contre le travail des enfants

Selon l'Organisation Internationale du Travail (OIT)

168 millions d’enfants, entre 5 ans et 17 ans, travaillent actuellement dans le monde. 85 millions d’entre eux exercent des activités dangereuses.

Tout cela malgré les conventions de l'OIT* et la déclaration des Droits de l'Enfant, ratifiées par de nombreux pays…

Un Programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC), a été créé en 1992. Il est aujourd’hui opérationnel dans 90 pays et des millions d’enfants en bénéficient. Les actions sont menées sont source d'espoir puisque des progrès existent : depuis 2000, le nombre d'enfants au travail a reculé d’un tiers**. Le travail des garçons a diminué de 25% et celui des filles, de loin les plus exploitées, a chuté de près de 40% !

En dépit de cette mobilisation croissante, le travail des enfants reste une réalité quotidienne dans de nombreux pays :


7 sur 10 travaillent dans des exploitations agricoles, généralement pour assurer leur subsistance au sein d'une exploitation familiale. L'Asie-Pacifique continue à enregistrer le nombre le plus important d'enfants au travail : presque 78 millions ou 9,3% de l'ensemble des mineurs mais l'Afrique sub-saharienne reste la région avec la plus forte incidence de travail des enfants (59 millions, plus de 21%).

Il y a 13 millions (8,8%) d'enfants astreints au travail des enfants en Amérique latine et les Caraïbes et 9,2 millions (8,4%) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

L'agriculture constitue le secteur employant le plus grand nombre d'enfants (98 millions, ou 59%), mais le nombre d'enfants dans les services (54 millions) et l'industrie (12 millions) reste conséquent. 10 millions d'enfants, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud, travailleraient pour des entreprises occidentales, dans le textile, la récolte de tabac ou de cacao à destination des grands groupes internationaux. Les enfants ont souvent beaucoup de difficultés pour obtenir de l'aide, et souvent, ils ne possèdent aucun certificat de naissance ni papiers officiels: ils sont donc invisibles pour les autorités. Pour l'édition 2014, la Journée mondiale contre le travail des enfants attire l'attention sur l'importance de la protection sociale. L’OIT appelle les gouvernements à intensifier leurs efforts. Les formes les plus dangereuses de travail des enfants dépassent largement nos estimations précédentes, s'alarme l'OIT. Servitude pour dettes, enrôlement dans des forces armées, prostitution ou pornographie… 8,4 millions d'enfants sont assujettis à des activités intrinsèquement condamnables, mettant en péril leur bien-être moral, mental ou physique­. Les chiffres élevés démontrent que l'esclavage n'a pas disparu… Dans les pays développés, 2,5 millions d'enfants travailleraient, dans l'agriculture aux Etats-Unis, les services à la personne en Grande-Bretagne et le textile et le bâtiment en Europe du Sud...

*La convention n° 138 de l'OIT pour obtenir l'abolition effective du travail des enfants a été ratifiée par une majorité d'états dans le monde. La convention n° 182 de l'OIT, qui vise a interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, a été celle qui a été le plus rapidement ratifiée de l'histoire de l'OIT depuis sa création en 1919.

**Entre 2008 et 2012, leur nombre est passé de 215 à 168 millions et de 115 à 85 millions pour les travaux dangereux.

www.ilo.org

L’initiative mondiale La musique contre le travail des enfants a été lancée en 2013. Elle permet d’associer l’OIT et son programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC) à de célèbres chefs d’orchestre, à des musiciens, à des organisations de musique et à des organismes d’enseignement de la musique.