Alerte sur les dépassements des honoraires médicaux

Hippocrate refusant les présents du roi de Perse, c'était il y a des siècles…



On ne peut laisser monter les tarifs jusqu'au ciel ! s'alarmait ainsi, mardi, le directeur général de l'Assurance maladie Frédéric van Roekeghem alors qu'il présentait une étude portant sur 35 ans et faisant état de l'augmentation criante du montant des dépassements d'honoraires des médecins, essentiellement de la part des spécialistes…
Les associations s'en plaignent également, dénonçant une médecine inaccessible à tous. Les mutuelles regrettent cette cause d'augmentation de leurs cotisations pour rembourser le complément, ou du moins une partie, à leurs adhérents.

Selon les chiffres de la CPAM, un médecin sur quatre exerce en secteur 2, honoraires libres. Ce qui représente 29 000 praticiens. Or, cette proportion est plus de 4 sur 10 parmi les spécialistes.
Par comparaison 115 000 médecins, généralistes et spécialistes, exercent en secteur 1, tarifs conventionnels.

85% des chirurgiens sont établis en secteur 2, 50% des ORL, des ophtalmologistes ou des gynécologues. Les radiologues, pneumologues ou cardiologues sont moins de 20% à réclamer un supplément.
Depuis 1985 le niveau moyen des dépassements facturés aux patients n'a cessé de progresser par rapport au tarif de base fixé par la Sécu et a plus que doublé entre 1990 et 2010, passant de 25% à 54%. Il est assez sidérant de constater que les dépassements les plus élevés sont pratiqués ... à l'hôpital public où un petit nombre de praticiens (1 850) ont un secteur privé. Le paiement d'un supplément est un moyen de réduire le délai d'attente