Les coodonnées de policiers sur le Net : Vengeance d'Anonymous ??

Le site internet d'Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens de la paix) a été l'objet d'un piratage  : une base de données interne contenant la liste de 500 délégués et leurs coordonnées…

Noms, adresses e-mails, numéros de téléphone portable, mais aussi mots de passe et des départements d'affectation, se sont retrouvées en accès libre sur internet, regroupées sous la forme d'une liste simplement nommée police, uploadée sur un site de partage à la date du vendredi 27 janvier…accompagnée d'un message de revendication des Anonymous.

Il pourrait s'agir là d'une représailles après la mise en examen jeudi à Paris d'un membre présumé du groupe connu sous le pseudo de Triskel soupçonné d'avoir participé au blocage du site internet d'EDF en avril et juin 2011. Interpellé mardi matin en Bretagne par des policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur, il a été amené au siège de la DCRI, près de Paris et il avait réaffirmé son innocence. Selon le site Owni, il se nomme Pierrick Goujon et a 29 ans. Il est poursuivi pour entente en vue de l'entrave au fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données. Il a été placé sous contrôle judiciaire après 45 h de garde à vue et 15 h d'attente dans une cellule du Palais de justice de Paris. Son arrestation précédait les manifestations des membres d'Anonymous et de leur sympathisants qui ont défilé samedi dans une trentaine de villes de France pour fustiger l'Acta, accord commercial anti-contrefaçon signé jeudi par 22 pays de l'UE.

De son côté le responsable du syndicat, Nicolas Comte, même s'il considère la piste des Anonymous comme crédible, il relativise l'impact de se piratage et le lien avec l'arrestation de Triskel : Evidemment, nous allons renforcer la sécurité de notre site, même si nous savons très bien qu'ils sont très difficiles à contrer, étant donné les précédents sites, autrement plus sécurisés que le nôtre, qu'ils ont réussi à pirater…a-t-il déclaré au Parisien. Tout en envisageant un dépôt de plainte, il a assuré qu'il ne s'agissait pas de données confidentielles.