Millas : pour les parents des 6 victimes, le chagrin laisse place à la colère

La collision de Millas s'est produite le 14 décembre en fin d'après-midi, un train TER entrant de plein fouet dans un car scolaire. 6 collégiens sont morts.

La conductrice du car indique que les barrières du passage à niveau étaient ouvertes contrairement à la version de la SNCF. Elle a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires. Des antidépresseurs et anxiolytiques lui étaient prescrits depuis plusieurs semaines. Mais, à ce stade de l’enquête, il n’y a pas de lien de causalité établi entre ces médicaments et la collision, a affirmé le procureur dans un communiqué.

Alors, Qui est responsable ? 3 familles de victimes se sont portées partie civile auprès du tribunal de Marseille. Les parents de victimes n’ont pas de réelles informations sur ce qu’il s’est passé explique Maître Jehanne Collard, leur avocate. Désormais, elles pourront avoir accès aux éléments de l’enquête, indique-t-elle. Connaître la vérité, c’est leur principale occupation aujourd’hui, assure l’avocate.

Faut-il vraiment être psychiatre pour dire : Dans la douleur tout est permis !

D’autres part, certains parents dénoncent la façon dont ils ont été traités dans les heures qui ont suivies le drame et exigent des excuses.

J'ai reçu un texto qui me disait : Votre fils Loïc est absent du collège… Vous imaginez ce qu'on peut ressentir !? Explication : Les autorités scolaires n'ont pas penser à désactiver la procédure d’envoi automatique en cas d'absence…. Ah Ben Oui. Idem Le lendemain, avec, en plus, l'envoi du bulletin scolaire d'un des collégiens disparus.

On nous a annoncé la mort de Yonas comme on annoncerait qu'un chien a été écrasé. Le directeur de l'hôpital était froid comme du marbre", fustige sa grand-mère. Les familles sont restées dans des salles pendant 8h à 9h. Personne n'a essayé de leur expliquer ce qui allait se passer, comment allait se dérouler la procédure, a regretté Jehanne Collard. avocate de 3 des familles de victimes. Aucune prise en charge réelle n'a eu lieu ! insiste-t-elle.

Une réunion a été organisée par le procureur sur le temps du recueillement… s’insurge un père réclamant des excuses de la part de l'Etat : Je veux que le préfet nous reçoive… Je veux des excuses ! a-t-il réclamé.

Devant la colère des familles, Philippe Vignes, préfet des Pyrénées orientales a fait le dos rond. Ce sont des questionnements légitimes, a-t-il déclaré sur BFM TV. Je suis là pour apporter les réponses et les apporterai aux familles. J'ai pris l'engagement de recevoir, a-t-il assuréToute catastrophe avec des victimes est très lourde à porter…Pendant le temps du deuil, il peut y avoir ce type de colère… a-t-il conclut.