Crash A320 Barcelone-Dusseldorf : le copilote a volontairement commandé la descente

L'analyse de la boîte noire retrouvée est formelle : le copilote allemand, Andreas Lubitz, 28 ans, a profité de l'absence du commandant de bord pour prendre les commandes de l’appareil.

Il a délibérément commandé la descente de l'A320.

L’avion transportant 150 personnes a percuté les montagne des Alpes.

L’action du sélectionneur d’altitude ne peut être que volontaire, insiste, Brice Robin, le procureur de la République de Marseille. L’enquête judiciaire été requalifiée : homicide volontaire.

Le commandant de bord a demandé à son copilote de prendre les commandes de l’appareil, vraisemblablement pour satisfaire un besoin naturel, révèle le procureur. Seul dans le cockpit, Andreas Lubitz va verrouiller la porte et il a volontairement empêché le commandant de bord de reprendre sa place.

Le double verrouillage commandé de l’intérieur** du cockpit est une procédure sécurité de mise en place après les attentats du 11 septembre qui s’est transformé en piège : le pilote s’est retrouvé impuissant, enfermé en dehors du cockpit !

Le commandant de bord tape plusieurs fois à la porte. Le copilote reste muet, sourd à tous les appels, y compris à ceux de la tour de contrôle. Il respire normalement…

Les hurlements effrayés des passagers avant la catastrophe sont audibles dans les enregistrements. Nous n'entendons des cris qu'à la fin, dans les toutes dernières minutes, juste avant l'impact, a rapporté Brice Robin. Les enquêteurs étudient  maintenant les éléments dans la personnalité du jeune copilote, susceptibles d’étayer les fortes présomptions d’un tragique acte suicidaire. Des investigations sont en cours pour connaître l'état de santé mentale du pilote, a indiqué le ministre des Transports allemand.

Andreas Lubitz n’est pas répertorié comme terroriste, Rien ne permet de dire qu'il s'agit d'un attentat, a affirmé le procureur de Marseille.

Andreas Lubitz était originaire de la région de Düsseldorf, en Allemagne. Il avait entré chez Germanwings en septembre 2013 et il avait 630 h de vol. En raison de son âge, il était moins expérimenté que le commandant de bord qui avait 10 ans d'expérience. Mais selon Carsten Spohr, PDG de la Lufthansa Il était à 100% apte à piloter un avion. Ses capacités techniques étaient excellentes, assure Carsten Spohr. Sans en révéler les raisons, le PDG de la compagnie aérienne a cependant indiqué que le copilote avait interrompu sa formation il y a 6 ans pendant 6 mois. Mais il l’a reprise, avec succès, en repassant tous les tests médicaux et les examens techniques, a-t-il défendu. Les personnels navigants sont suivis très régulièrement par des tests techniques en simulateur et un contrôle médical obligatoire au moins une fois par an.

En revanche, selon le news magazine allemand,The Bild, qui base ses allégations sur le dossier médical d’Andreas Lubitz, il souffrait d’une grave dépression. Lorsqu’en 2009, il interrompt sa formation de pilote pour des raisons psychiatriques, il a été placé dans un établissement spécialisé pour traiter ses crises de paniques. Durant son apprentissage,  Andreas avait jugé à plusieurs reprises trop faible psychologiquement pour être capable de voler… Il a fini par obtenir sa licence mais avec la mention SIC : cela signifie que le pilote peut voler à condition dzfaire l'objet de contrôles médicaux spéciaux très réguliers. Il s'agit là d'une recommandation de l’office allemand de l’aviation civile.


** Les pilotes doivent pouvoir se barricader à l'intérieur du cockpit pour en interdire l’accès à d’éventuels terroristes, c’est pourquoi il est désormais muni de porte blindée et de digicodes. Après avoir composé un code ou s'être identifié via un interphone, la porte est déverrouillée de l'intérieur du cockpit en positionnant une commande sur unlock. Sinon, il est impossible de l'ouvrir de l'extérieur.