Lodève : meurtrier à 16 ans d'une jeune fille de 12 ans
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- Catégorie : Actualité France
- Publié le Mercredi, 09 Avril 2014 11:52
Le meurtre d'une jeune fille de 12 ans s'est produit au sein d'un centre pour mineurs souffrant de troubles du comportement à Lodève (34).
Le corps sans vie de la victime a été découvert vendredi, dans les locaux de l'ITEP Campestre (institut thérapeutique d’éducation et de pédagogie) situé à dans un parc de 22 hectares à l’écart de la ville.
Cette structure accueille à partir de 6 ans, jusqu' à 50 mineurs. L'encadrement impose un adulte par pensionnaire. Un adolescent de 16 ans, interne dans l'établissement, a été placé en garde à vue vendredi après le meurtre. Mis en examen, il a été écroué dimanche soir pour meurtre et viol.
Selon Christophe Barret, procureur de la République de Montpellier, le garçon a commencé par nier les faits : Il a d'abord déclaré qu'il était étranger au drame, avant de reconnaître l'existence de relations sexuelles… consenties d'après lui, a expliqué le procureur de la République. L'adolescent a raconté être parti ensuite. Revenu sur les lieux, il aurait trouvé la jeune fille sans vie et pensé qu'elle s'était suicidée… Mais nous avons de bonnes raisons de penser que les relations sexuelles ont été subies et qu'il lui a donné la mort, a affirmé Christophe Barret évoquant des traces de strangulation, mises en évidence par l'autopsie. Les experts estiment que la cause de la mort est un syndrome asphyxique. En dehors des traces de strangulation relevées sur son corps, ils émettent l'hypothèse d'un bâillon sur la bouche ou une position corporelle imposée qui ne permettait pas de respirer.
Sihan, la jeune fille décédée, avait
disparu à la mi-journée de vendredi de l'institut Campestre.
Vers
13h, la direction avait donné l'alerte, craignant une fugue.
L'enquête est alors menée par la section de recherche gendarmerie
de Montpellier et la brigade de recherche de Lodève. D'importants
moyens ont été mobilisés, notamment un chien pisteur qui avait
conduit les forces de l'ordre jusqu'au bord de la route
départementale, et un hélicoptère. Les enquêteurs ont longuement
auditionné pensionnaires et personnels.Vers 22h30, une nouvelle
fouille avait abouti à la découverte du corps, dissimulé sous des
vêtements, dans la lingerie située au 3e étage d'un pavillon, en
partie désaffecté. Le suspect, également pensionnaire depuis 2 ans
de ce centre, avait été aperçu vendredi avec la victime. Les
soupçons s'étaient rapidement portés sur lui, seul à être absent
à l'heure du déjeuner. Il avait été placé en garde à vue dans
la soirée où il réfute être impliqué de quelque manière que
ce soit dans la mort de cette jeune fille, avait précédemment
expliqué le procureur.
Le parquet s'attache désormais à retracer le déroulement des faits et à cerner la personnalité du suspect. Sans antécédent judiciaire et décrit comme un garçon ne s'étant pas fait remarquer, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité sauf si l'excuse de minorité est retenue. Dans ce cas, il risque 20 ans de prison, a indiqué le procureur.